Gema – Milena Busquets

Résumé

Dans ce beau roman sur l’amitié, l’amour et la mémoire, Milena Busquets met en scène l’existence mouvementée d’une écrivaine et traductrice qui essaie de concilier, autant qu’elle peut, ses ambitions professionnelles, l’éducation de ses deux garçons et une histoire sentimentale dont l’issue semble de plus en plus incertaine. Elle mène ces combats du quotidien et bien d’autres avec une énergie et une lucidité épatantes, tout comme la quête plus intime et secrète d’un lointain et douloureux souvenir : celui de Gema, une camarade du Lycée français dont la mort prématurée a marqué sa jeunesse.

Drôle et imprévisible, profonde et émouvante, l’autrice catalane nous convie à suivre les recherches de cette femme dans la Barcelone d’hier et d’aujourd’hui. Au fil des pages, ses aventures et ses mésaventures, ses trouvailles et ses échecs composent un superbe conte d’été qui est une célébration de la vie au présent et, en même temps, une réflexion lumineuse sur notre rapport au passé.

Mon avis

Je pourrais résumer ce roman en disant « vite lu, vite oublié ».

On suit la mère de deux enfants. Eternelle amoureuse, ses enfants sont nés de pères différents. En ce moment, Bruno, comédien est l’actuel amour de sa vie.
Coté professionel, cela marche plutôt bien pour elle en tant qu’écrivaine et traductrice.

L’intrigue débute lorsqu’un jour, elle se souvient d’une amie, Gema, qui est décédée d’une leucémie à l’âge de 15 ans.

Ce qui la turlupine c’est que ni elle, ni ses amies n’arrivent à se souvenir de la dernière fois que Gema est venue à l’école ni même du moment de son décès.
Elle essaie de trouver des réponses à travers les souvenirs qui affluent et de rendez-vous avec ses amies de l’époque.

Gema et le moment précis de sa disparitions l’obsèdent au point de la ralentir dans son travail. Ajouter à cela qu’elle se pose des questions sur sa relation avec Bruno et vous aurez le gros de l’intrigue.

L’écriture est fluide, cela se lit bien.
Par contre, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, je trouve que tout reste très en surface. En gros, les pages se tournent sans jamais réussir à captiver d’où mon commentaire « vite lu, vite oublié ».

Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

Résumé

Faute de connaître son histoire. Justine, vingt et un ans, se passionne pour celle d’Hélène, pensionnaire, presque centenaire, de la maison de retraite où la jeune femme est aide-soignante. Sa vie est un roman: sa rencontre avec Lucien en 1933, leur amour, la guerre, le juif Simon planqué dans la cave, la trahison, la Gestapo, la déportation… Justine extorque peu à peu à la vieille dame de lourds secrets et finit par affronter ceux de sa propre famille.

Mon Avis

Ce livre est rempli de magnifiques histoires et de beaux chassés-croisés.

On découvre l’histoire d’Hélène qui a un problème avec la lecture jusqu’à ce qu’elle rencontre Lucien qui lui apprend le braille. Ici commence leur magnifique histoire, quand la gratitude se transforme en amour, un amour qui traversera la deuxième guerre mondiale avec ses blessures, ses espoirs, ses déceptions et ses secrets.

Dans cette histoire d’amour vont faire leur apparition Simon, cet ami juif que l’on essaie de protéger en le cachant dans une cave, puis ce deuxième Simon que l’on a envie d’aider à retrouver son chemin.

Dans le roman, l’histoire d’Hélène et Lucien nous est racontée par Justine qui travaille dans le home où réside Hélène. En effet, Justine a fait la promesse à Roman, le petit-fils d’Hélène pour qui elle a un petit faible, de lui écrire l’histoire de sa famille comme Hélène la lui a racontée.

Justine est orpheline. Elle vit avec ses grands-parents et son cousin Jules. Les pères de Justine et Jules étaient jumeaux. Ils sont morts avec leurs femmes dans un accident de voiture quand Justine et Jules étaient petits. C’est en enquêtant sur cet accident que Justine va déterrer des secrets de famille.

Dans la vie de Justine, il y a ce garçon à qui elle se confie et avec qui elle vit une relation décousue. Ce garçon qui répond toujours présent quand elle en a besoin.

Je ne veux pas rentrer dans les détails du qui, du quoi et du comment pour que tu aies le plaisir de découvrir tous ces personnages, leurs histoires et leur point de recontre.

Et puis bien sûr il y a la maison de retraite où Justine travaille et depuis laquelle des coups de fils anonymes sont passés aux familles de ceux qui ne reçoivent pas de visites, des appels qui font que tout à coup, ces personnes isolées ne sont plus les oubliés du dimanche et profite enfin de leur famille.

Ce livre est une bombe d’émotion, c’est beau, c’est frais, c’est triste, c’est la vie, c’est dur mais putain que c’est beau, que c’est bon et que ça fait du bien.

Valérie Perrin m’avait déjà bluffée avec « Changer l’eau des fleurs » dont je te parle ici. Mais cette fois, elle s’est surpassée, elle m’a fait devenir cette mouette qui suit Hélène partout et voit sa vie de haut, en mode aérien et qui profite de toutes ces belles personnes qui l’entourent.