Un si petit oiseau – Marie Pavlenko

Résumé

Après un accident de voiture qui l’a laissée meurtrie, Abigail rentre chez elle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d’avant lui est insupportable. Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu’on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ? Grâce à l’amour des siens. Grâce aux livres. Grâce à la nature, au rire, aux oiseaux. Avec beaucoup de patience, peu à peu, Abi va réapprendre à vivre.

Mon avis

Ce livre a été une jolie petite claque. J’en avais entendu parler en très bien mais j’avoue que la couverture ne m’a jamais excité et le titre pas beaucoup plus.

Eh bien, j’ai eu tort et la vie m’a une fois de plus prouvé qu’on ne juge pas un livre à sa couverture.

C’est l’histoire d’Abigail, une jeune fille tout à fait normale dont la vie va basculer à la suite d’un accident de voiture.

Elle se réveille à l’hôpital avec un membre en moins et doit apprendre à vivre avec les douleurs fantôme de son bras perdu, avec le regard des autres, avec ce reflet dans le miroir qu’elle ne reconnait plus. Et c’est certainement ça la partie la plus difficile de sa reconstruction.

Suite à son accident, Abi se renferme sur elle-même, se coupe du monde et de sa vie d’avant.

Mais un tel accident n’impacte pas que la victime, c’est toute la famille qui prend. Pour faciliter la vie d’Abi, la famille déménage. Les habitudes se modifient, fini les soirées entre amis que les parents tenaient régulièrement, fini la complicité avec la petite sœur qui se sent disparaître au profit du handicap d’Abi.

A travers ce livre, ce sont les chamboulements de tout un microcosme qui vont nous être contés. Ce sont les larmes versées en secret pour ne pas faire mal, le masque de normalité que l’on se met parce que ça fait mal. Mais ce livre c’est aussi de la résilience et de nouveaux moments de bonheurs, de nouvelles sensations, de belles découvertes.

On n’apprécie pleinement la lumière qu’en ayant connu l’obscurité. Cela peut paraître très noir mais c’est loin d’être le cas, c’est beau, plein d’espoir et de bienveillance.

Un jour, Abi reçoit un paquet anonyme et sa vie va se remettre en marche petit pas par petit pas. Elle va se remettre à sortir, affronter ses peurs, le regard des autres mais surtout le sien. Durant toutes ces étapes, elle sera aidée par sa famille proche, son ami Aurèle mais également par sa tante (ce personnage extra à qui j’aimerai tellement ressembler de temps en temps).

Je ne veux pas t’en dire plus car je ne veux pas te spoiler mais tu n’entendras plus jamais les oiseaux chanter de la même façon, tu prêteras peut-être plus d’attention aux petites choses du monde, tu te diras qu’au final il n’en faut pas beaucoup pour être heureux, qu’avoir 1000 amis c’est bien mais qu’en avoir un vrai c’est mieux, que si tu as la chance d’avoir une famille unie, tu ne seras jamais seule.

C’est toute ces petites choses qui m’ont touchée et qui m’ont fait réaliser que la vie est belle pour ce qu’elle a de plus simple et que la beauté des choses réside bien souvent dans les petits détails (…ou dans un tout petit oiseau).

L’amour en trois questions – Jennifer E. Smith

Résumé

Lorsque la petite amie d’Hugo rompt avec lui la veille des vacances, le garçon se retrouve seul avec deux billets de train et son rêve de grand voyage à travers les Etats-Unis. Il passe alors une annonce et tombe sur Mae, apprentie cinéaste en quête d’aventure. Commence alors un road-trip de New York à San Francisco en passant par Chicago et Denver. Un tête à tête où Mae filme un documentaire sur l’amour à travers les interviews des passagers du train… tandis qu’Hugo tombe sous le charme.

Mon avis

Dans sa petite ville en Angleterre, Hugo est une célébrité. En effet, ce n’est pas tous les jours que des sextuplés viennent au monde.

Juste avant sa rentrée universitaire, il avait prévu de faire un tour des USA en train avec Margareth, sa petite amie. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. En effet, certaine que leur amour ne tiendra pas la distance Los Angeles – Angleterre, Margareth décide de rompre avant le départ. Cependant, elle trouve que cela ferait du bien à Hugo de voyager et de prendre un petit break et lui fait don des billets. Petit hic, les billets et réservations d’hôtels sont nominatifs. S’il veut voyager, il faudra qu’il le fasse avec l’homonyme de son ex-petite amie.

Hugo et ses frères et sœurs passent donc une petite annonce afin de trouver une deuxième Margareth.

A New-York, Mae vit avec ses deux pères et sa grand-mère. Cette dernière est une véritable amoureuse des trains et encourage sa petite fille à sortir un peu des sentiers battus et à prendre son indépendance. La petite annonce que déniche sa meilleure amie pourrait bien être la réponse à ses prières.

C’est ici que l’aventure commence et elle est vraiment dépaysante. Durant son voyage, Mae décide de filmer un reportage qui elle l’espère lui ouvrira les portes de son école de cinéma.

Au fil des pages et des villes, on va voir Mae se lancer à fond dans son projet et Hugo se libérer peu à peu de la pression sociale qu’il subit depuis sa tendre enfance.

Les deux personnages vont non seulement parcourir les Etats-Unis mais également faire leur chemin intérieur sur la voie de l’indépendance, de l’affirmation de soi, sur l’écoute de leurs envies, sur l’amitié, l’amour, la fratrie, la famille…

C’est très joliment écrit, ça se lit tout seul et c’est très mignon. J’ai sorti mon mouchoir sur la fin. Alors oui, ne nous mentons pas c’est de la littérature jeunesse donc certaines choses sont très prévisibles mais selon moi, cela n’enlève rien au charme du livre.

J’aurai bien voulu faire partie du voyage et finir sur le reportage de Mae. Qui sait ce que j’aurais pu répondre à ses questions !