Ainsi gèlent les bulles de savon – Marie vareille

Résumé

Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable : j’ai abandonné mon bébé, toi, mon minuscule amour aux joues si douces. Puisses-tu un jour me pardonner.
Un roman lumineux et bouleversant, porté par une plume éblouissante de sincérité .

Mon avis

Ce roman est une petite pépite qui parle de maternité sous toutes ses coutures: la grossesse, le baby blues, la difficulté de devenir maman, l’abandon, la joie d’avoir des enfants, dêtre mère au foyer.

Je pense que c’est un des premiers livres que je lis dans lequel on ne parle pas uniquement de tout ce qu’il y a de beau dans la maternité.  Et c’est réellement ça qui fait que j’ai adoré ce bouquin. 

J’ai aimé le fait que l’on nous parle de ces mamans pour qui tout ne s’est pas passé comme elles l’attendaient.  Celles qui une fois qu’elles ont donné naissance ne se retrouvent pas dans leur vie, ont l’impression de ne rien faire comme il faut, se sentent mauvaises mères où ont du mal à connecter avec leur propre enfant. 

J’aime que l’on laisse la place à celles qui voient leur vie de couple comme un lointain souvenir, à celles qui ne dorment plus, ne mangent plus et n’ont parfois pas le temps de prendre une douche.  Celles qui n’ont plus le temps d’être femme parce que ce serait prendre du temps pour elles alors qu’elles devraient s’assurer que bébé mange bien et fasse ses nuits correctement.

J’aime que l’on parle du fait que le congé de maternité n’est pas un séjour all-in au Club Med.

J’aime que l’on parle de mères qui abandonnent leur enfant, de leurs raisons, leurs espoirs, de la vie qui les attends une fois que cette décision est prise, de leurs regrets où de leur certitude d’avoir fait le bon choix.

J’aime que l’on aborde l’idée qu’un enfant abandonné peut se faire de sa mère absente, celle qu’il n’a jamais connue et dont la seule chose qu’il sait est ce que son père veut bien lui en dire.

Et bien sûr, j’aime que l’on parle de maternité « idéale », de ces mères pour qui tout se passe bien depuis le début.

J’ai trouvé ce roman hyper parlant, j’étais contente que pour une fois quelqu’un ose écrire que tout n’est pas que bulles et paillettes, que ce n’est pas toujours simple, qu’on a le droit de rater, que les erreurs sont normales mais surtout que l’on n’a pas à tout assumer seule. J’ai trouvé les femmes décrites dans le livre justes et résonnantes.

Personnellement, je me suis reconnue dans plusieurs d’entre elles et j’ai suivi avec plaisir cette petite bulle de savon le long des pages, j’ai savouré la légèreté de l’écriture de l’autrice malgré des sujets pas toujours simples.

Pour conclure, je dis bravo et je recommande à toutes les mamans parfaites ou pas.

La vie rêvée des chaussettes orphelines – Marie Vareille

Résumé

En apparence, Alice va très bien (ou presque). En réalité, elle ne dort plus sans somnifères, souffre de troubles obsessionnels compulsifs et collectionne les crises d’angoisse à l’idée que le drame qu’elle a si profondément enfoui quelques années plus tôt refasse surface.

Américaine fraîchement débarquée à Paris, elle n’a qu’un objectif: repartir à zéro et se reconstruire. Elle accepte alors de travailler dans une start-up dirigée par un jeune PDG fantasuqe dont le projet se révèle pour le moins…étonnant: il veut réunir les chaussettes dépareillées de par le monde.

La jeune femme ne s’en doute pas encore, mais les rencontres qu’elle va faire dans cette ville inconnue vont bouleverser sa vie. Devenue experte dans l’art de mettre des barrières entre elle et les autres, jusqu’à quand Alice arrivera-t-elle à dissimuler la vérité sur son passé?

Mon avis

Si tu aimes les romans feel good, si tu as envie de verser ta petite larme (oui, je plaide coupable), si tu veux en savoir plus sur Alice et sur son drame, vas-y fonce, tu vas te régaler.

Dans ce roman, on rencontre une Alice du passé via l’écriture de son journal et une Alice du présent. On ne sait pas ce qu’il s’est passé entre ces deux périodes mais clairement vu son état émotionnel actuel, ça n’a pas dû être terrible.

Comme elle n’est pas vraiment douée pour tenir un journal, Alice a décider de faire comme si elle parlait à Bruce Willis et qu’elle lui racontait sa vie. Perso, ça m’a fait sourire.

L’Alice du présent, fraîchement débarquée à Paris a décidé de s’offrir un nouveau départ. Elle se prend un petit appart et se met en quête d’un nouveau challenge professionnel. Elle fini par travailler pour une petite start-up au projet farfelu qui en fin de compte lui sera fort salutaire.

Elle va se créer un nouveau cercle d’amis en commençant par la cousine indienne de sa meilleue amie au USA. Et cette cousine, elle vaut son pesant d’or. C’est un ouragan de fraîcheur, de bonheur, de paroles,…bref une top chouette copine. Ensuite, ses collègues vont petit à petit réussir à faire tomber les barrières qu’elle se met elle-même et là…on entre dans le sujet du livre.

On va la voir s’ouvrir aux autres, essayer de gérer ses tocs, de diminuer ses médocs, d’avoir une mini vie sociale, d’avoir des plans pour les weekends et pourquoi pas de trouver l’amour.

On va la voir lutter avec son passé pour essayer de s’en sortir, pour essayer d’avancer mais surtout pour commencer à vivre.

Alors oui, les puristes diront que ce n’est pas un pullitzer. Oui mais est-ce que tous les films qui ont un jour gagné la Palme du Festival de Cannes sont bons…je ne crois pas.

Donc voilà, pour moi c’était une bouffée de love, d’air frais et de « la vie est belle » alors profitons-en. Si jamais tu l’as lu, n’hésites pas à partager ton avis, c’est toujours plus sympa quand on est deux à débattre.