Changer l’eau des fleurs – Valérie Perrin

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne.  les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge.  Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée.  mais quels événements ont menés Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent?

Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

Mon avis

C’est beau, c’est triste, c’est plein d’espoir, c’est compliqué, c’est Violette quoi!

La vie n’a pas toujours été tendre avec Violette: née sous X, elle passe de foyers en foyers jusqu’à ses presque 18 ans.  Depuis, elle se débrouille et se jette dans la vie.

Serveuse presque majeure dans un bar de discothèque, elle rencontre Philippe Toussaint.

Philippe, le tombeur de ces dames qui a l’air de la trouver à son goût et avec qui un jour sans l’avoir vu venir, elle emménage.

Philippe c’est le personnage que tu vas aimer détester pour au final te demander s’il méritait toute ta haine.

Philippe, c’est le glandeur par excellence, le playboy sans aucune chance de guérison, le motard beau comme un Dieu qui sait que les femmes se pâment devant lui.

Mais Philippe c’est aussi et surtout le centre de la vie de Violette et le mari que je n’aurais jamais voulu avoir.

Violette, elle, est complexe et tellement simple à la fois.

Elle porte ses habits de nuit avec en dessous ses habits de jour.

Elle paraît sombre mais tout en elle est lumière.

Elle est abimée par la vie, par le manque d’amour, par ses horaires insupportables mais surtout par le drame… par son drame.

Violette, c’est le genre de femme qui gagne à être connue.

C’est une maman dévouée qui fait ce qu’elle peut avec les moyens du bord (et le moyens sont très très faibles).

C’est la femme au bord de l’épuisement qui ne dort que quelques heures car son mari n’en touche pas une et qu’il faut lever la barrière.

C’est la femme qui fait des miracles avec le peu qu’elle a et surtout le rien qu’on lui donne.

C’est l’amie fidèle et toujours prête à aider dont le seul bonheur sont ces vacances dans le Sud de la France.

C’est aussi et surtout celle qui deviendra la gardienne de cimetière pour revivre entourée de tombes.

Elle connait par cœur le nom de chaque « résident » de son cimetière ainsi que son histoire.

Elle consigne soigneusement dans un petit journal ce qu’il se passe le jour des funérailles, juste au cas où, pour garder une trace.

Ce cimetière c’est ce qui va redonner à Violette son envie de vivre, d’aimer et d’être aimée.

C’est là qu’elle va se créer sa famille, celle qu’elle a choisi pas celle que la vie lui impose.

Je ne sais pas comment te parler de ce livre parce qu’il est beau, il m’a prise aux tripes, il m’a donné envie de pleurer, de vomir, de frapper, de rire, d’y croire encore et toujours.

Ce livre, c’est surtout une belle leçon de vie couchée sur 664 pages avec cette petite phrase qui commence chaque chapitre.

« Chapitre 13.  Il y a plus fort que la mort, c’est le souvenirs des absents dans la mémoire des vivants« 
« Chapitre 88.  là d’où je suis, je souris car ma vie fut belle et surtout, j’ai aimé »

Alors, si tu hésites à le lire, je te dis fonce. 

Si es occupé(e) à le lire, je te dis profites de chaque page. 

Si tu ne veux pas le lire, je te dis dommage car tu passes à côté d’une belle plume, d’un beau récit et d’un personnage extraordinaire.

A toi de voir….

Bisous,

Isa