Ciné: Crimson Peak

 

Au début du siècle dernier, Edith Cushing, une jeune romancière en herbe, vit avec son père Carter Cushing à Buffalo, dans l’État de New York.  La jeune femme est hantée, au sens propre, par la mort de sa mère.  Elle possède le don de communiquer avec les âmes des défunts et reçoit un étrange message de l’au-delà : « Prends garde à Crimson Peak ».  Une marginale dans la bonne société de la ville de par sa fâcheuse « imagination », Edith est tiraillée entre deux prétendants: son ami d’enfance le docteur Alan McMichael et Sir Thomas Sharpe.

Au vu de la bande-annonce que je te laisse ici, je ne m’attendais pas du tout au film que j’ai visionné.  Déçue?  Non, que du contraire.  Je pense même que ce film fera partie de mes chouchous de l’année.  Je m’attendais à un film à propos d’une jeune fille et d’une maison hantée, une histoire sordide, gore, avec des cris, de la terreur et beaucoup de sang mais, au final, rien de tout cela.

Le film commence par installer l’époque, le cadre et les personnages.  Nous sommes en pleine époque Victorienne avec tout ce que cela implique comme costumes, ambiance et décors.

Très jeune, Edith Cushing, perd sa maman.  Elle restera fort marquée par cet événement tragique.  Et comment ne pas l’être quand le soir même du décès, le fantôme de sa mère vient lui délivrer un bien curieux message « Prends garde à Crimson Peak ».  Edith est bien trop jeune pour comprendre mais garde en tête cet avertissement.

En grandissant, Edith se tourne vers la littérature et envisage de devenir écrivain.  De nature enjouée, elle décide d’écrire sur un sujet qui lui tient à cœur, les fantômes.  Bien que cette activité la marginalise, elle peut compter sur le soutien indéfectible d’Alan, son ami d’enfance secrètement amoureux d’elle.

Jim Cushing, le père d’Edith, est un industriel qui a réussi à force de travail et de courage.  C’est d’ailleurs pour rencontrer cet éminent industriel que Sir Thomas Sharpe fait le voyage depuis l’Europe.  Thomas a mis au point une machine qu’il souhaiterait développer avec l’aide financière de Jim.  Lors de sa visite à Jim, Thomas fait la connaissance d’Edith avec qui il sympathise et discute de son manuscrit.  On sent naître entre eux une attirance qui n’est pas du goût de tous.  Cependant, Edith s’épanoui auprès d’un Thomas s’investissant réellement dans son projet littéraire.  Après le décès tragique de son père, orpheline, Edith épouse Thomas et le suit sur ses terres en Europe.

Le jeune couple partage son toit avec Lucille Sharpe, la sœur de Thomas.  La maison, bien que d’un passé certainement somptueux s’apparente plus à une ruine qu’à un palais de contes de fées.  D’ailleurs, ce ne sont pas vraiment des fées qui peuplent cette bâtisse mais bien des fantômes qui commencent à se manifester auprès d’Edith.  Une ambiance malsaine et étouffante s’installe insidieusement à Hallerdale Hall.

J’ai vraiment adoré ce film, les décors et les costumes sont somptueux, les couleurs magnifiques.  Guillermo del Toro a réussi son pari de me transporter dans cette époque Victorienne où le froid de Crimson Peak transperce les murs.  Les acteurs sont excellents, Jessica Chastain et Tom Hiddleston campent parfaitement les frères Sharpe et Mia Wasikowska prête à Edith toute la douceur et le charme nécessaire à son personnage.

Même si je ne m’attendais pas du tout à ça, ce film est pour moi un coup de coeur.  Cependant, si tu souhaites réellement voir un film gore avec profusion de sang, chair et boyaux, tu risques d’être déçu.