Mes lectures du mois de juillet

Ce mois-ci, je n’ai que deux livres desquels te parler mais je peux d’ores et déjà te dire qu’ils en valent la peine.

DuelleDuelle de Barbara Abel

Abandonnée par sa mère à la naissance, Lucy a néanmoins vécu une enfance heureuse au sein d’une famille d’adoption aimante. Aujourd’hui, elle mène une existence sans histoire entre son mari et leurs deux enfants. Mais le jour où l’équipe de Devine qui est là ? frappe à sa porte, son destin bascule.
C’est pour une émission de télé-réalité qui se propose de réunir ceux que la vie a séparés. Comprenant que quelqu’un cherche à la retrouver, Lucy n’a aucun doute : il s’agit de sa mère biologique. Elle a quinze jours pour se préparer à cette rencontre. Quinze jours d’excitation, d’angoisse et d’appréhension. Mais au fil du temps, la jeune femme n’est plus sûre de rien… Et s’il s’agissait de quelqu’un d’autre ? La rencontre aura bien lieu, surprenante, inattendue, qui fera éclater un bouleversant secret, conduisant Lucy aux confins de l’enfer, là où le rêve devient cauchemar.

Je n’avais jamais entendu parlé de cette écrivaine ni même de ce bouquin avant que ma copine Véro ne me le conseille et je la remercie encore de me les avoir fait découvrir.  Dans mon cas, outre le plaisir de découvrir quelque chose de nouveau, j’ai adoré que Barbara Abel soit Saint-Gilloise (Saint-Gilles étant une commune de Bruxelles dans laquelle j’ai habité à peu près toute ma vie).  Du coup, ses romans prennent une dimension particulière car je VOIS les rues et les endroits qu’elle mentionne et je trouve ça fun de pouvoir positionné géographiquement les personnages d’un livre dans mon quartier.

Pour en revenir au livre en soi, j’ai été agréablement surprise par Duelle.  Le début de l’histoire m’a fait sourire: Lucie reçoit une invitation pour participer à une émission de TV vous mettant en contact avec quelqu’un qui vous recherche.  Lucie peut accepter (ou pas) cette invitation et découvrir qui est la personne qui essaie de prendre contact avec elle.  Jolie clin d’œil à l’émission de Bataille et Fontaine Y a que la vérité qui compte.

L’émission est le point de départ de l’intrigue.  La personne que Lucie rencontre n’est (évidemment) pas du tout celle qu’elle pensait rencontrer mais la surprise n’en est que meilleure.  Je ne peux malheureusement pas en dire plus pour ne pas ruiner le bouquin.

Le début du livre m’a fait sourire mais il y a eu un moment où je trouvais que l’histoire tournait au ralenti.  J’étais sur le point de décrocher quand est enfin arrivé le moment tant espéré, la petite phrase qui fait mouche (c’est là que je me dis que ma copine Véro me connait bien).  Et encore, je ne savais pas que cela irait bien au-delà de mes espérances.  En fermant le bouquin, j’avais envie de crier « Oh génie »!!!  Je dois dire que JAMAIS je n’aurais pu deviner ce qui allait se passer et pour ça je dis MERCI.  Merci pour ce moment de lecture, merci de m’avoir fait voir que tout ce qui brille n’est pas or et que bien mal acquit ne profite jamais.  Merci de m’avoir laissé un petit sourire satisfait en fermant ce bouquin.  Merci, merci, merci.

Dans ma PAL (pile à lire) se trouve Derrière la haine du même auteure.

nuagesLà où naissent les nuages de Annelise Heurtier

Fille unique de parents très aimants, mais très occupés, Amélia, 16 ans, s’est réfugiée dans la gourmandise. Elle traîne son corps adolescent et ses kilos en trop comme une punition. Mais l’arrivée d’une lettre étrange venue de Mongolie va bouleverser la banalité un peu mélancolique de son quotidien…

Je pense que cette auteure va définitivement rejoindre la liste de mes auteurs préférés.  J’avais déjà lu Sweet Sixteen qui est inspiré de faits réels.  Il relate l’arrivée de 9 étudiants noirs dans un collège de l’Arkansas en 1957 et j’avais vraiment été séduite par sa plume.  Je me demandais si la magie opérerait encore avec un roman ne se basant sur aucun fait réels.  Eh bien oui ça marche, et très bien même.

Dans Là où naissent les nuages, on partage la vie d’Amélia, jeune parisienne née avec une cuillère en argent dans la bouche.  Sa mère est juge à la jeunesse et son père est un éminent médecin.  Se parents sont parfaits sous toutes coutures et sa mère a même fait du volontariat dans sa jeunesse.  Certes, elle n’en fait plus mais elle continue de financer une association en Mongolie.

Comme tout un chacun, avec les années, ses parents se rendent compte qu’ils se sont embourgeoisés et quand arrive une lettre de ladite association, la famille y voit le prétexte parfait pour partir faire de l’humanitaire en passant un mois tous ensemble.  Seulement voilà, tout ne se passe pas toujours comme prévu.  En fin de compte, entre impératifs et imprévus, Amélia fini par se rendre seule (et bien malgré elle) en Mongolie.  Ce qu’elle va y vivre est magnifiquement raconté.  On s’attache à Amélie et aux personnages secondaires.  L’histoire est vraiment magnifique.

Je pense que ce qui me plait le plus c’est la façon d’écrire de l’auteure: c’est frais, c’est juste, c’est émouvant.  Mention spéciale pour l’illustration du livre que je trouve juste parfaitement en accord avec le thème.

Vous me direz: deux livres en un mois, c’est pas terrible.  Cependant, j’espère que la qualité excusera la quantité.

A tout bientôt.

Isa

Mes coups de coeur de l’été

Hello,

Si jamais tu étais en train de préparer ta valise pour partir te dorer la pilule autour d’une piscine turquoise, voici quelques conseils lectures qui pourraient rendre ta séance « bronzage » plus agréable.

Cet été, j’ai eu l’occasion de lire plusieurs bouquins que j’ai trouvé vraiment pas mal.  Je lis un peu de tout donc il y en a pour tous les goûts, voici mes recommandations:

Eleanor-Park bussi

cherche-jeune-femme-avisée anneau

« Eleanor & Park » de Rainbow Rowell

1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour pour des comics et des Smiths…
Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.

Autant te le dire tout de suite, ce livre n’est pas la typique romance mièvre dont tu connais la fin après avoir lu deux pages.  Non, non, non, ici il s’agit d’une romance intelligente basée sur la vie de deux personnages qui n’ont pas tout pour être des vainqueurs.

Eleanor est nouvelle au Lycée, rien qu’à son arrivée dans le bus, on comprend vite que ce ne sera pas la nouvelle capitaine des pom-pom girls: elle est ronde, habillée de façon excentrique et à l’air de se foutre complètement de ce que les autres pensent d’elle.

Park est un jeune américain dont la maman est asiatique, ce qui lui vaut le petit surnom « d’asiat ».  Lui non plus ne sera pas capitaine de l’équipe de football: il a un côté nerd, est fan de comics et n’est pas bâti comme un joueur de rugby.

Pourtant, ces deux-là vont se trouver des points communs et construire une amitié, puis une histoire d’amour sur des petites choses simples mais qui font toute la beauté de l’histoire.

Je pourrais te parler de ce livre pendant des heures, te dire que la situation familiale d’Eleanor est pour le moins « particulière », que la mère de Park est extraordinaire, que j’ai haï certains personnages alors que j’en ai adoré d’autres.  Ce livre est une pépite: il est superbe, magnifique, bien écrit, touchant…un must read.  Et si tu as grandi dans les années 80, c’est carrément pour toi!

« N’oublier jamais » de Michel Bussi 

« Vous croisez au bord d’une falaise une jolie fille ?   Ne lui tendez pas la main !   On pourrait croire que vous l’avez poussée. »
Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper.  A Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens.  Ils sont seuls au monde ; Jamal lui tend l’écharpe comme on lance une bouée.   Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.   A son cou, l’écharpe rouge.   C’est la version de Jamal.  Le croyez-vous ?

Je suis fan de Michel Bussi depuis que j’ai posé les yeux sur « Les nymphéas noirs ».  Depuis lors, chaque année, je mets un petit Bussi dans la valise et cette année n’a pas dérogé à la règle.  L’histoire de Jamal est étonnante.  Ce jeune parisien n’a jamais eu la vie facile mais a toujours été un battant.  Il a d’ailleurs décidé d’être le premier handicapé à participer à l’ultra trail du Mont Blanc.  Il part donc s’entrainer à Yport où un événement va vite changer le cours de sa vie.

Un matin, lors d’un de ces entrainements, il croise une jeune fille en pleurs, la robe en lambeaux prête à se jeter dans le vide.  Il essaie de la rassurer, de la calmer et la providence ayant mis une écharpe sur sa route, il lui lance l’écharpe afin de l’attirer vers lui et de lui éviter une mort certaine.  Cependant, tout ne se passe pas toujours comme prévu: la jeune fille saute dans le vide et vient s’écraser sur la plage en contrebas.  Affolé, Jamal rejoins le corps de la malheureuse et n’en croit pas ses yeux: la jeune fille porte l’écharpe qu’il lui a tendu autour du coup.

Tout va s’enchainer très vite, l’autopsie révèle un meurtre par strangulation.  Jamal n’en revient pas.  Il passe vite du statut de témoin à suspect et comprend que s’il veut s’en sortir il va falloir qu’il mène sa propre enquête.

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas casser l’intrigue mais sachez que TOUS les scénarios vous passeront par la tête, TOUS auront des airs de coupable, TOUT vous semblera suspect.  Les aparences sont souvent trompeuses.  J’ai tout particulièrement apprécié la toute fin ou l’on se dit « Bein ça alors, j’aurais jamais cru ».

 « Cherche jeune femme avisée » de Sophie Jomain

Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante, Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d’imaginer qu’il se laissera convaincre de l’embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d’avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de 9 ans. C’est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu’il accepte sa folle candidature. Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons… Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare…

Soyons honnête, c’est le roman de bord de piscine.  Il se laisse bien lire, il est sympa mais il ne vous laissera pas un souvenir impérissable.  Est-ce que c’est mal?  Non.  Est-ce que le livre est sympa? Oui.  De fait, en commençant on sait très bien comment ça va se terminer mais cela ne nous empêche pas de nous attacher aux personnages en cours de lecture.

Gabrielle Géris est incroyable, c’est la nounou que l’on aurait tous voulu avoir: elle est belle, a du caractère, est bien éduquée, drôle.  La perle!!!

Sophie et Paul, les enfants d’Adrien de Bérail sont justes parfaits.  Ils évoluent dans un contexte un peu compliqué et sont de mini adultes avant l’heure.  Ils ont un caractère assez marqué et leur rôle dans le roman est loin d’être secondaire.

Adrien de Bérail est sexy en diable mais un tantinet irritant et têtu.  Il s’empêche très souvent de vivre les choses à fond par peur de ce qui pourrait arriver.  Il vit dans une résidence magnifique en plein centre de paris.  Il est à la tête d’un gros cabinet d’avocats parisien.  Bref, un homme à marier.  Le seul bémol: son attitude par rapport à ses enfants.

Tout ce beau monde se côtoie, évolue, se rapproche, détache et grandit.  Une petite romance bien sympathique même si sans grande surprise.

« L’anneau de Moebius » de Frank Thilliez

Pour sa première enquête, Victor Marchal aborde son métier de flic par sa face la plus noire : une ex-star du porno torturée, une mise en scène macabre, et une plongée dans le monde interlope des déviants sexuels et des monstres de la nature. 

Depuis toujours, Stéphane Kismet est hanté par des images prémonitoires mais cette fois elles obéissent à une indéchiffrable et terrifiante logique. Dans ses rêves, Stéphane possède une arme, il est recherché par la police, une petite fille est morte…

Les trajectoires de Victor et Stéphane vont se rejoindre. C’était écrit.  L’un n’a encore rien vu, l’autre ignore qu’il sait déjà tout…

Si tu n’as jamais lu un livre de Franck Thilliez et que tu aimes les thrillers, il va VRAIMENT falloir que tu pallies à ce problème.  Perso, je suis une fan.  Il arrive chaque fois à me surprendre et à chaque nouveau livre je suis impressionnée par la maitrise de son sujet et le nombres de recherches que cela a dû demander.  Ce livre est assez difficile à expliquer car il joue littéralement avec le temps: le passé, le présent et le futur s’entremêlent tout au long de ces 600 pages.

Stéphane Kismet a toujours eu des visions mais elle deviennent de plus en plus réelles.  Tellement réelles qu’un jour elles se réalisent et qu’il évalue la portée que ces rêves peuvent avoir sur l’avenir.  Comment persuadé un flic qu’un meurtre va se produire sans pour autant avoir l’air suspect?  C’est là tout le challenge de Stéphane.

Pour ne pas tuer l’intrigue, je ne vais pas vous en dire plus mais le livre est excellent.  Certes, Thilliez ne nous épargne aucun des détails gores des scènes de crimes, mais cela sert réellement à placer l’ambiance du roman.  On voit qu’il a fait des recherches sur les maladies congénitales, sur les déviances et les déviants.  Je n’ai pas pu décrocher, Stéphane et Victor me sont vites devenus très sympathiques.  La fin m’a surprise mais de façon très positive.  Encore merci Mr. Thilliez pour cet excellent travail.

 

Voilà, si tu cherchais un truc sympa pour tes séances bronzette sur le bord de la piscine, j’espère t’avoir aidé.

Des bizoos,

Isa