Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre – Ruta Sepetys

 

Une nuit de juin 1941, Lina, quinze ans, sa mère, Elena et son petit frère, Jonas, dix ans sont brutalement arrêtés par la police secrète soviétique.
Au bout d’un voyage épouvantable de six semaines, presque sans eau et sans nourriture, entassés dans des wagons à bestiaux, ils débarquent au fin fond de la Sibérie, dans un camp de travail soviétique. Logés dans des huttes, sous alimentés, brutalisés, les déportés tentent de survivre et de garder espoir. Dans le kolkhoze, le travail de la terre est éreintant. Mais malgré la mort, la maladie, le froid, la faim et la terreur, Lina tient bon, soutenue par une mère exemplaire, son amour pour un jeune déporté de dix-sept ans, Andrius, et portée par sa volonté de témoigner au nom de tous et de transmettre un signe de vie à son père (condamné à mort dans un autre camp) grâce à son art du dessin et à l’écriture.

L’histoire:

Nous sommes en 1941, Lina fait partie d’une bonne famille: son père est professeur à l’université, sa mère est femme au foyer.  Lina mène un train de vie aisé, elle va à l’école et porte un grand intérêt à l’art.  Elle est tellement douée en dessin qu’elle reçoit même une bourse pour pouvoir développer son talent.  Elle adore sa cousine Joanna avec qui elle passe de délicieux moments d’insouciance jusqu’à ce jour de juin 1941 où le NKVD frappe à sa porte.

Quand le NKVD fait irruption dans l’appartement, Elena, la mère de Lina et Jonas, leur dit de faire leur valise et d’y mettre un maximum de choses utiles.  Les voilà en route pour les camps de travail.  Grâce au russe impeccable d’Elena, ils arrivent tant bien que mal à rester ensemble tout au long du roman.  Dans le train qui les déporte vers la Sibérie, ils connaîtront des personnes exceptionnelles mais aussi la faim, le froid, la maladie et la mort.

Leur vie d’enfants s’est terminée, ils ne sont plus que des Lithuaniens déportés, des esclaves,…  Lina essaie tant bien que mal de retrouver son père, déporté dans un autre camps.

Ce livre raconte le combat de Lina, Jonas et Elena pour rester en vie, leur espoir de reformer une famille après la déportation et les camps de travail.  Ce livre parle d’amitiés qui se nouent et d’amours qui naissent même dans ces lieux dénués d’espoir.

Mon avis:

J’ai adoré ce roman pour plusieurs raisons.  Premièrement, l’histoire nous parle d’une autre facette de la deuxième guerre: celle du régime stalinien.

Ensuite, les personnages du roman sont tous attachants.  On a envie de les protéger, de les voir s’en sortir.  Lina m’a vraiment plu, on sent qu’elle a besoin de s’exprimer que cet enfermement n’est pas juste physique mais également psychologique.  Comment faire pour rester en contact via le dessin?  Comment faire pour dessiner et s’exprimer quand on n’a juste plus de crayon?  Comment s’évader de l’horreur de ces camps de travail quand on n’a plus rien?  J’ai aimé Andrius depuis le début du livre.  Il est téméraire, il sait partager, il n’y a que du bon en lui.  Jonas va pas mal grandir à ses côtés et son aide va permettre à toute la famille et à une partie du camp à survivre.

L’écriture de l’auteur est fluide, on sent qu’elle a bien étudié son sujet.  La carte en début de roman, nous permet de suivre le chemin que vont emprunter ces déportés.  Le chemin est long, les conditions atmosphériques catastrophiques, sans parler de l’hygiène et des conditions de survie.

Je conseille ce livre à ceux qui veulent découvrir une autre facette de l’histoire, qui veulent rêver avec Lina, cette jeune fille dont la vie bascule dans l’horreur à tout juste 15 ans.

Les petits nouveaux de ma PAL

Un joyeux non-anniversaire à moi!!!

Ce mois-ci, j’ai reçu d’Irina, mon avocate préférée (oui, je bosse dans un cabinet d’avocats), un splendide chèque cadeau de chez Filigranes.

Comme la librairie se trouve à 2 minutes à pied de mon lieu de travail, j’ai décidé de me faire plaisir sur l’heure du midi.  Quel plaisir de se sentir comme une gamine de deux ans devant son gâteau d’anniversaire.  Mais quelle pression de n’avoir qu’une heure pour choisir parmi tous les livres de ma whish list.

Du coup, je te présente les derniers arrivants dans ma PAL:

Refuges

Refuges

Mila, une jeune Italienne, revient sur l’île paradisiaque de son enfance, espérant y dissiper le mal-être qui l’assaille depuis un drame familial. Très vite, d’autres voix se mêlent à la sienne. Huit voix venues de l’autre côté de la Méditerranée qui crient leur détresse, leur rage et la force de leurs espérances. Un roman envoûtant qui, depuis la lointaine Erythrée jusqu’à Lampedusa, invite à comprendre et à garder les yeux grands ouverts.

Max

« 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l’enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d’autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d’aimer. Heil Hitler ! »Max est le prototype parfait du programme « Lebensborn » initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l’Allemagne puis l’Europe occupée par le Reich.

 

 

Max

Love letters to the dead

Love letters to the dead

Au commencement, c’était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée. Love letters to the dead est une lettre d’amour à la vie

Cité 19

Paris, 2013 ; Faustine, la fille du gardien-chef du musée d’Orsay, vit son adolescence entre ses amis de lycée et le musée où elle flâne le soir après la fermeture. Quand des policiers frappent à sa porte pour lui annoncer la mort de son père, son univers s’écroule. Après avoir dû l’identifier à la morgue, Faustine, assaillie de doutes et de questions décide de mener l’enquête. Inconsciente du danger qui la guette, elle va mettre le pied dans une redoutable machination : un groupe de savants capture en effet des cobayes et les envoie dans le passé pour s’en approprier les richesses !
Faustine se laisse kidnapper volontairement car elle est sûre que son père est prisonnier de cette expérience terrifiante. La voilà en route pour le Paris du 19ème siècle et une aventure palpitante où elle devra traquer un assassin sanguinaire. Aidée par ses amis, elle tentera de déjouer la machination aux confins de la science-fiction, qui la changera à jamais.

 

 

 

Paris

 

 

 

Desolation road

Desolation Road

CALIFORNIE, 1930.
Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité.
Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la Desolation road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression, en compagnie des parias, des criminels et des fantômes.
Quand le journaliste venu l’interviewer demande à June ce qu’est l’amour à ses yeux,
elle répond : « De la poussière et des étoiles, monsieur. » Le long de la Desolation road, il n’y a rien d’autre à contempler

Coeur Cerise

Cherry, 13 ans, et son père Paddy s’installent en Angleterre chez Charlotte, sa nouvelle compagne qui a quatre filles : Coco, 11 ans ; les jumelles Summer et Skye, 12 ans, et Honey, 14 ans. Cherry est ravie de faire partie d’une famille nombreuse. Mais, à peine arrivée, elle craque bien malgré elle pour Shay, le petit copain de Honey. Voilà qui ne va pas arranger la cohabitation déjà difficile avec Honey, la seule à ne pas accepter l’arrivée de son nouveau beau-père ! Alors que tous participent à la création d’une fabrique artisanale de chocolats, Cherry se retrouve partagée entre l’affection pour ses nouvelles soeurs et le charme irrésistible de Shay…

 

 

Coeur cerise

Alasak

Qui es-tu Alaska?

Miles Halter a seize ans et n’a pas l’impression d’avoir vécu. Assoiffé d’expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de toutes les premières fois. C’est là aussi, qu’il rencontre Alaska. La troublante, l’insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et follement sexy, Alaska Young.

Animale

Et si le conte le plus innocent dissimulait l’histoire d’amour la plus terrifiante ?
1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l’obligent-elles à couvrir ses cheveux d’or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu’elle s’enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.

 

 

Animale

Si tu en as lu, si tu comptes en lire, si certains te font de l’œil, n’hésites pas à m’en faire part en commentaire.

Des Bizoos,

Isa

 

Temps de chien pour les requins – Morris Gleitzman

L’histoire semble-t-il banale d’Oliver, dix ans, dont le rêve est d’avoir un chien. Mais voilà, la vie d’Oliver est loin d’être banale: ses parents, propriétaires d’une grande banque, sont immensément riches, et ne veulent pas d’un cabot sur leurs tapis d’orient. Alors lorsque son ancienne gouvernante kidnappe et menace d’excécuter le chien de ses rêves s’il ne récupère pas 11 000 dollars dans la semaine – la somme qu’elle aurait perdue sur les mauvais conseils de ses parents -, Oliver décide de relever le défi et de mettre en pratique ses modestes connaissances financières pour réparer cette injustice. Malheureusement, les choses deviennent bientôt incontrôlables… S’ensuit une aventure loufoque et tendre où se croiseront seize dromadaires, un trader de cour de récréation très mauvais en mathématiques, et des requins…de la finance. Un roman à la hauteur d’enfant traitant avec humour et pédagogie des dérives du système bancaire!

L’histoire

Oliver est le fils de deux banquiers à qui tout réussit.  Son rêve est d’avoir un chien, il en visite d’ailleurs un régulièrement dans une animalerie jusqu’au jour où une de ces ancienne gouvernante décide de prendre ce chien en otage pour récupérer de l’argent que les parents d’Oliver ont placé et perdu.  Oliver va faire tout ce qui est en possession pour sauver ce chien et aider son ancienne gouvernante à récupérer son investissement.

Mon avis

Je n’ai malheureusement pas du tout adhéré à ce livre qui a pourtant gagné un prix.  Je m’attendais à quelque chose de plus fini, de plus clair, de plus intéressant parce que je trouvais que voir le monde de la finance à travers les yeux d’un enfant avait quelque chose de très intéressant.

La présence de dromadaires dans le roman n’est pas hyper bizarre car l’histoire se passe en Australie.  Oliver, le personnage principal, n’est pas particulièrement attachant.  Certes, il fait de son mieux pour aider son ancienne nounou mais malgré tous ces efforts, je n’ai pas accroché à son personnage.  Ses parents sont pour moi, insipides, incolores et inodores.

Bref, un gros flop pour ma part.  Heureusement que le livre ne fait que 222 pages et que ça se lit relativement vite.

Voilà, ça ne l’a pas fait pour moi mais ce n’est pas pour autant que ça ne peut pas le faire pour toi.

Les éveilleurs: Salicande de Pauline Alphen

 

Dans une vallée isolée, grandissent Claris et Jad. Ils sont jumeaux, se comprennent sans rien dire et vivent dans un univers où évoquer le passé est interdit. À Salicande en effet, personne ne parle des Temps d’Avant, pas plus que de leur mère, disparue mystérieusement. Que s’est-il produit ? Y a-t-il un lien avec ces dons étranges dont les enfants semblent avoir hérité ? avec la Grande Catastrophe et l’effondrement de la civilisation des Temps d’Avant ?

L’histoire

Bien que cela ne soit pas du tout clair au départ, l’intrigue se passe dans le futur.  Un futur dont la technologie a été effacée après la grande catastrophe.

Claris et Jad vivent à Salicande, une vallée difficile d’accès.  Leur situation familiale est particulière car leur maman a disparu sans laisser de traces lors de leur troisième anniversaire.  Depuis lors, leur père, le Duc, est inconsolable et n’est plus que le pâle reflet du papa attentif et aimant qu’ils ont connu.  Suite à cette tragédie, la vie des jumeaux a été bouleversée à plus d’un égard.

Claris est vive, elle rêve de combat et d’action tandis que Jad est plus sage et réfléchi.  Si auparavant ils étaient fusionnels, depuis la mort de leur maman, ils sont complémentaires et communiquent par télépathie.

Dans leur quotidien, ils sont entourés de Blaise, le vieux sage qui s’occupe de leur éducation ainsi que de celle de tous les enfants du village.  Parmi leur amis, Claris et Jad comptent Hugh, le fils de Chandra leur nourrice.

Un jour, les enfants suivent Chandra sur un marché et découvrent un monde dont ils ignorent l’existence.  Blaise leur présentera Bahir Borges, ami du Duc et libraire de la vallée.  Un réel lien se tisse entre Bahir et les enfants à qui il présente sa famille.  Bahir a écrit des chroniques sur les temps d’avant et répond tant bien que mal aux questions que se posent les jumeaux.  Très vite, tout comme Blaise, Bahir découvre que les jumeaux ont un pouvoir, un potentiel qu’ils semblent ignorer.  Si ces pouvoirs ouvraient une porte que l’on pensait refermée à jamais, si le passé refaisait surface, serait-on en mesure de mieux le comprendre et de ne pas tomber dans les pièges d’antan?

Mon avis

J’ai vraiment bien aimé ce livre.  Pauline Alphen prend bien le temps de mettre en place les lieux de l’intrigue, de nous expliquer le caractère de chaque personnage, de nous faire entrevoir les points faibles et les points fort de chacun.  Tout est finement installé.

J’ai adoré Salicande et son peuple, j’ai apprécié le fait que l’auteure mentionne des livres contemporains dans son récit.  J’ai autant aimé Claris que Jad bien que tout les oppose.  J’ai aimé leur évolution, la façon dont petit à petit on voit grandir leurs dons, la façon dont ils se complètent et dont ils s’ouvrent à la magie qui les entourent de façon diamétralement opposée.

J’ai apprécié l’évolution du Duc, assez froid et distant au départ pour devenir un papa aimant et inquiet pour l’avenir de ses enfants.

J’aurais aimé pouvoir rencontrer la famille Borges: ces filles pleines de caractère, cette mère indépendante et ce père « historien ».

C’est un très beau livre dont les pages se tournent pour mettre en place une atmosphère et nous mener vers un final que l’on sent s’installer petit à petit.  J’ai l’impression de connaître Salicande, de m’y être promenée, de voir sa tour, sa bibliothèque, ses gens.  Certes, l’action vient surtout à la fin du livre mais tout ce qui se passe avant nous permet d’appréhender et de comprendre ce qui se passe de la meilleure façon qui soit.

C’est une lecture chaleureuse dont je lirai volontiers les trois volumes restants.

Il faut sauver Zoé de Alyson Noël

Ma soeur était le genre de personne pour qui les nuages s’écartent et sur qui le soleil brille en permanence. Alors forcément, vivre à ses côtés, c’était risque de rester dans l’ombre.

Echo a connu des jours meilleurs, et son entrée au lycée n’annonce aucune embellie… Car comment s’épanouir alors que le souvenir de sa soeur, Zoé, disparue un an plus tôt, continue de la hanter ? 
Quant on lui le journal intime de Zoé, Echo découvre, au fil des pages, les secrets que cette dernière a toujours voulu cacher. Et, entre les lignes, le seul moyen pour Echo de se révéler…

L’histoire:

Il y a maintenant un an, Echo a perdu sa sœur Zoé dans des conditions tragiques.

Zoé n’était pas du tout comme Echo, elle était extravertie, populaire, impulsive, entourée de prétendants et rêvait de devenir mannequin.  Echo, quant à elle, a toujours vécu dans l’ombre de sa sœur.  Elle est studieuse, n’a jamais eu de petit copain, ne s’intéresse pas fort à la mode et a les mêmes copines depuis la nuit des temps.

Depuis la disparition de Zoé, la situation familiale n’est plus ce qu’elle était : son père se réfugie dans le travail, sa mère dans les médicaments et Echo essaie de gérer la situation du mieux qu’elle peut.

A 15 ans, elle entre dans l’âge difficile de l’adolescence: un nouveau lycée, un premier petit copain, beaucoup de questionnements sur la vie…  Au lycée, elle reste la sœur de Zoé: les élèves la dévisagent, la montrent du doigt et chuchotent sur son passage, elle se sent observée et mal à l’aise.  Cependant, ses deux fidèles amies, Janey et Abby, l’aident à s’intégrer dans ce nouvel environnement, à affronter son quotidien.  Elles découvrent ensembles les premiers émois de l’adolescence, se créent un nouveau cercle d’amis et s’ouvrent à de nouvelles expériences.

Certaines rencontres vont plonger Echo dans le passé de sa sœur, au plus noir de son histoire, d’autres au contraire l’aideront à accepter l’absence, à faire son deuil et à vivre pour elle-même.  Echo va se rapprocher de Marc, le petit amis de Zoé avant le drame.  Cette rencontre va changer sa vie.  Marc lui remettra le journal intime de Zoé afin qu’elle puisse le lire et comprendre certaines choses.  Grâce à cela, elle va se rendre compte de ce qu’était vraiment la vie de sa sœur avec sa part de lumière mais également sa part d’ombre.  Cette lecture va l’aider à faire la paix avec elle-même, à trouver son chemin, à exister pour elle.  Elle va se découvrir, grandir, faire son deuil et rétablir la vérité.

Mon avis:

Ce livre est un mini coup de cœur et une belle découverte.

Echo est une ado attachante que l’on a envie de protéger et de voir grandir.  Depuis le décès de Zoé, elle essaie de garder la tête hors de l’eau.  Elle voit ses parents s’enfoncer chacun d’une façon différente.  Son père se laisse submerger par son travail et est, du coup, aux abonnés absents.  Sa mère est accablée par la douleur et décide de s’en remettre aux antidépresseurs, ces pilules qui la maintiennent dans un état comateux.  Au milieu de tout ça, Echo essaie d’avancer du mieux qu’elle peut, elle se veut bonne amie, studieuse.  Elle refuse de se laisser happer par la vague de douleur qui frappe à sa porte.  J’ai adoré suivre son évolution à travers les pages.  Je ne l’ai pas toujours comprise mais je l’ai toujours soutenue.

A travers son journal intime, on fait également la connaissance de Zoé, on voit la tragédie qui se dessine et on aimerait luit dire de se méfier, d’être prudente, parfois moins naïve…Sur la fin j’avais envie de lui crier de se rebeller, de ne pas se laisser faire, de montrer les dents. En vain, on savait depuis le départ que l’issue serait tragique.

J’ai vraiment eu du mal à refermer ce livre.  Plein de thèmes importants dans la vie d’un ado sont abordés: la scolarité, la popularité, les relations, le sexe, les réseaux sociaux.  J’ai aimé la plume de l’auteur, j’ai surtout apprécié que ce livre ne soit pas du tout moralisateur.  Si j’étais maman d’un ado, je le lui ferai lire pour qu’il/elle comprenne qu’il faut vivre sa jeunesse mais que certains choix peuvent avoir des conséquences dramatiques.

Si je devais lui donner des points, je lui mettrais un 9/10.

Si tu l’as lu, n’hésites pas à me faire part de tes commentaires.

Coeur Cookie de Cathy Cassidy

 

Jake vient juste de découvrir que son père a longtemps mené une double vie et qu’il a quatre demi-sœurs cachées : Honey, Summer, Skye et Coco.  Déjà bouleversé par cette nouvelle, il voit en plus son quotidien à Londres avec sa mère tourner au cauchemar.  Et il n’a nulle part où se réfugier.  À part peut-être chez ses demi-sœurs dans le Somerset ?  Mais il ne connaît rien de cette nouvelle famille…  Est-ce qu’il y sera le bienvenu ?  D’autant qu’il arrive en plein milieu du tournage d’une émission de télé-réalité…

J’avais vu passer ce livre chez pas mal de booktubeurs, du coup, quand je l’ai vu qui me tendait les pages sur l’étagère de la bibliothèque, ma pupille a irradié.  Il a suffi d’un petit coup d’œil à la quatrième de couverture pour me convaincre que nous repartirions ensemble.

Une fois terminé, je me suis rendue compte que ce livre fait partie de la série Les filles au chocolat, c’en est même le 6ème tome.  Heureusement, cela n’a pas du tout gâché ma lecture mais il semblerait que si je veux commencer la série depuis le début, je me suis spoilé quelques infos.

Cœur Cookie raconte l’histoire de Jake qui vit seul avec sa mère et ses deux demi-sœurs.  Son quotidien n’est pas fait d’or et de paillettes: la maman de Jake travaille sans relâche pour élever ses enfants, Jake donne un petit coup de main au restaurant de Mr. Zhao quelques heures par semaines, il s’occupe de ses sœurs quand sa maman travaille, monte les meubles de leur appartement, fait la lessive…  Bref, c’est un petit garçon qui grandi trop vite.

Jake n’a jamais connu son père, d’ailleurs sa maman n’en parle pas souvent et c’est très bien comme ça.  Puis un jour, il reçoit une lettre d’Honey qui prétend être une de ses demi-sœurs.  Au départ, il n’y porte pas grand intérêt mais quand la catastrophe arrive et qu’il pense se retrouver à la rue, il décide de partir à leur rencontre.  Il voit en elles une possibilité de lien vers son père absent qui, il l’espère, pourra l’aider à se sortir des ennuis dans lesquels il vient de plonger toute la famille.

Et là, commence une histoire magnifique.

J’ai adoré les personnages.  Jake est un ado touchant en quête d’une figure paternelle qu’il n’a jamais connue.  Il prend les choses très à cœur (trop peut-être), a des idées parfois bien arrêtées mais est prêt à tout pour sa famille.  Ses demi-sœurs sont charmantes, elles ont toutes des qualités et des caractères différents.  Elles ont traversé des périodes +/- difficiles et souhaitent l’aider à trouver ses marques au milieu de cette « nouvelle famille ».

J’ai aimé la façon dont les parents des 5 filles ont accueilli Jake ainsi que ce sentiment familial assez fort.  C’est plus qu’une famille, c’est un clan: ils sont unis, aimants et sont prêts à aider Jake dans ses démarches.

C’est un petit coup de cœur pour moi.  Si tu cherches un livre à l’ambiance cosy et chaleureuse, un livre doux et réconfortant, celui-ci se savoure comme un  bon Cookie.

17 Lunes de Kami Garcia & Margaret Stohl

 

Je n’aurais jamais imaginé que Lena pourrait me fuir ou me cacher des choses. Qu’un jour arriverait où nous ne nous comprendrions plus. Mon statut de mortel m’interdisait l’accès au monde des Enchanteurs, mais était-ce une raison pour rompre tout lien ?  Après le désastre du seizième anniversaire de Lena, j’avais pensé que l’aimer et la soutenir suffiraient. Mais il fallait croire que je m’étais trompé. Et que notre amour, indestructible hier, était à présent voué à l’échec…

On va tout de suite commencer par une bonne nouvelle, j’ai préféré ce livre au précédent (dont je te parlais ici).  Mon avis étant que 16 Lunes a bien mis en place les décors et les personnages et que 17 Lunes permet vraiment d’aller plus dans l’histoire.  Seul petit bémol, Lena m’a un peu gavée dans ce tome.

Suite à son 16ème anniversaire et à la tragédie qui en a découlé, Lena se renferme sur elle-même.  Elle ne communique presque plus avec Ethan qui fait vraiment de son mieux pour être le petit ami présent et l’épaule sur laquelle Lena pourrait s’épancher.  Mais la jeune fille reste (plus ou moins) froide à toutes ces attentions.

Pour sa part, Ethan est maintenant officiellement rejeté par ses anciens amis de lycée, il n’est plus invité aux petites sauteries de l’équipe de foot, n’a plus vraiment de contacts amicaux avec ses coéquipiers, bref son histoire avec Lena, en plus de battre de l’aile, l’a isolé socialement.  Heureusement pour lui, il peut toujours compter sur Link, son meilleur ami depuis l’enfance.

La 17ème Lune pointant le bout de son nez, Lena va (à nouveau) devoir choisir entre Lumière ou Ténèbres mais au vu de ce qui s’est passé lors de son 16ème anniversaire, elle est complètement paumée voire traumatisée.  Elle s’entoure donc de mauvaises personnes et s’éloigne du monde des mortels, de sa famille et de toute compagnie « non toxique ».  Ethan ne s’avoue pas vaincu, il refuse de laisser celle qu’il aime sombrer dans le désespoir et s’éloigner de lui et décide de partir à sa suite pour tenter de la faire rester du côté « non-obscur » de la force.

On assiste à l’apparition d’une flopée de nouveaux personnages: John, Olivia, Abraham…On approfondi certains personnages du premier tome comme Amma, les Anciens, la famille de Lena, Ridley, les tantes d’Ethan et même leur chat!!!  Le personnage de Link est bien plus présent dans ce tome que dans le précédent et ça, c’est vraiment top car il est à lui tout seul une bulle de bonne humeur et d’autodérision qui procure au livre un petit côté sympa.  J’ai apprécié l’ambiance plus magique que dans le premier tome, le voyage dans la Lunae Libri (bibliothèque des enchanteurs) et dans les mondes qu’elle recèlent.  De ce point de vue-là, j’ai trouvé ce deuxième tome bien plus réussi, plus riche, plus peaufiné.  Cette fois, j’ai vraiment eu l’impression de passer dans un monde parallèle avec ses règles, ses dangers et ses découvertes.

Mais il continue à y avoir quelque chose qui me chiffonne et qui fait que je n’arrive pas à aimer ce livre autant que je le souhaiterais.  La bonne nouvelle, c’est qu’il me reste quelques volumes pour trouver ce que c’est

En gros, j’attends mon prochain passage à la bibliothèque pour lire 18 Lunes.

16 Lunes de Kami Garcia & Margaret Stohl

J‘ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où; malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse.
Si j’avais su qu’en même temps que cette fille surgirait aussi une malédiction… J’étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d’avance.

Je me suis lancée dans cette série sur le conseil de ma bibliothécaire et je dois dire qu’une fois de plus, elle a bien cerné mes envies de découvertes.  J’ai un peu honte d’avouer que je ne connaissais pas 16 Lunes avant qu’elle ne m’en parle bien qu’entretemps, j’ai appris qu’il a déjà été adapté au cinéma, honte à moi!!!  D’ailleurs, voici le trailer de l’adaptation.

Alors je ne sais pas par quoi commencer.

L’histoire se passe dans un bled paumé de Caroline du Sud du nom de « Gatlin » dont les habitants sont encore très marqués par la guerre de sécession.  La vie d’Ethan est tout ce qu’il y a de plus banal: il vit dans une petite ville, joue dans l’équipe de foot de l’école, a le même meilleur ami « Link » depuis toujours et ne voit pas comment sa vie pourrait un jour le surprendre.

Sa situation familiale est particulière: sa maman est décédée dans un accident de voiture, son père qui ne se remet pas facilement de cette perte s’enferme sur lui-même et ne laisse pas beaucoup de place à une relation père/fils.  Les grandes tantes d’Ethan « Les sœurs » sont des phénomènes à elles toutes seules et sa gouvernante Amma a plus d’un tour dans son sac.  Sa vie était on ne peut plus normale jusqu’au jour où Lena Duchanne débarque à Gatlin.  En la voyant, Ethan se rend compte que c’est d’elle qu’il rêve toutes les nuits.  A partir de là, sa vie ne sera plus du tout la même.  D’ailleurs, il ne verra plus jamais sa ville de la même façon!

Quant à elle, Lena Duchanne n’attire pas la sympathie des habitants de Gatlin car elle est la nièce de « ce vieux fou de Ravenwood ».  Et c’est, en partie, ce qui va l’empêcher de s’intégrer.  En effet, Macon Melchizedeck Ravenwood n’est guère apprécié des habitants de Gatlin et a un comportement pour le moins bizarre.  Au fur et à mesure des pages, Ethan et Lena se rapprochent et un nouveau monde peuplé de créatures aussi surprenantes que terrifiantes s’ouvre à Ethan.  Sans compter que le jour de ses 16 ans Lena devra choisir entre l’ombre ou la lumière et là, tout se complique un peu.

J’ai bien aimé que le narrateur de ce roman soit un homme, cela change et apporte un souffle nouveau à la littérature Young Adult (même si depuis lors, c’est devenu la grande mode).  Son personnage est doux, protecteur, dévoué.  La disparition de sa maman est bien exploitée sans pour autant verser dans le pathos.  Le personnage de son père rajoute un petit plus à l’histoire et sa bonne Amma est tout simplement exceptionnelle.  Je te rappelle que nous sommes en Caroline du Sud et que serai le Sud sans magie?

Lena est parfaite dans son personnage de jeune fille qui veut s’intégrer mais qui malgré tous ces efforts n’y arrive pas.  J’ai aimé qu’elle ait un caractère assez déterminé tout en ayant un côté fragile qui donne envie de la protéger des menaces qui l’entourent.  Sa famille est extraordinaire, j’ai adoré le personnage de Macon Ravenwood que j’imagine comme un bon gentleman, toujours parfaitement habillé façon Old English Style.  Et je me pose encore des questions sur sa cousine Ridley.

Je trouve que pour une fois l’endroit où se déroule l’intrigue a toute son importance.  En effet, quel meilleur décor que la Caroline du Sud pour parler de magie, d’enchantements, de malédictions, de protections…On retrouve ici des congrégations comme les FRA, un groupe de mères suddistes bien pensantes que j’ai eu envie de brutaliser à coup de chaussures à talons du début à la fin du livre!!!

Pour conclure sur ce que j’ai aimé, je dirais que j’ai vraiment apprécié les flash-backs et le fait que le passé et le présent s’entrecroisent.  Autant j’ai eu envie de voir l’histoire présente évoluer autant j’ai désiré savoir ce qu’il s’était produit dans le passé.

MAIS, et oui il y a un mais.

J’ai bien aimé l’histoire sans pour autant me dire WAOUW incroyable.  Je dois bien avouer ne pas savoir pourquoi.  J’ai peut-être trouvé qu’il y avait quelques longueurs.  Honnêtement, je n’en sais rien.  Mais le fait est que je suis actuellement en train de lire 17 Lunes et que pour le moment, il me plait plus que ce premier tome.

Voilà, si tu as déjà lu cette série, n’hésites pas à me faire part de ton ressenti.

Après la fin de Barbara Abel

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Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans.  Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux… Aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n’est pas une partie de plaisir.  Une situation qui pourrait être très classique…  Si Milo n’était pas leur fils adoptif.  Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui s’est suicidé dans sa propre maison.  Si Milo n’était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans.  Si Milo n’avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée.  Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans… La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés.  Barbara Abel n’en reste pas là.  Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames ?  Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?

Alors voilà, je l’ai fini!!!

Si tu n’as pas lu mon post antérieur, Après la fin est la suite du roman Derrière la haine de Barbara Abel.  J’avais A-DO-RE le premier, du coup, je me suis précipitée sur le deuxième.

La magie a opéré mais ce n’était quand même pas aussi bien que la première fois (ce qui est très souvent le cas).  Je ne veux pas spoiler donc si tu n’as pas lu le premier livre, ne lis pas cet article STP.  Et si tu le fais, ne viens pas te plaindre que je t’ai raconté des choses que tu ne voulais pas savoir.

Bref, dans ce deuxième volet, on retrouve Tiphaine, Sylvain et Milo du premier opus ainsi que toute une série de nouveaux personnages comme Nora, Nassim, Inès et Alexis.  Ce dernier est d’ailleurs l’un des personnages à faire le lien entre le premier et le deuxième volet puisque c’est lui qui était l’avocat commis d’office de David, le papa biologique de Milo.

Dans cette suite, Nora, fraichement divorcée d’Alexis, s’installe dans la maison mitoyenne avec ses deux enfants: Nassim et Inès.  Les relations de voisinage se passent au mieux jusqu’au jour où Alexis se souvient qu’il s’est déjà rendu dans la maison de son ex-femme.  A partir de là, la tension s’installe insidieusement tout au long du roman.

On se demande si Alexis va entreprendre des recherches sur son ancien client, ce qu’il va trouver, ce qu’il va comprendre, s’il va en parler,…  Bref, on pressent que le passé va nous rattraper mais on ne sait ni quand, ni comment.  Je salue une fois de plus le talent de Barbara Abel qui n’a pas son pareil pour mettre la pression, pour faire durer le suspens, pour vous donner envie de crier au personnage « Mais non, ne fais pas ça, ça va te revenir comme un boomerang dans les dents!!!« .  Je me suis bien attachée aux nouveaux personnages et même aux anciens (ne nous mentons pas, pas à tous les anciens).  J’ai aimé l’intrigue même si on sait que l’issue ne sera pas heureuse.  Je me suis trompée parfois dans ce que je pensais voir venir mais j’ai également eu raison de temps en temps.

La fin du livre reste ouverte et te permet d’imaginer 1.000 choses différentes.  Personnellement, je ne sais pas s’il y aura une suite mais j’ai très envie de savoir si la fin que l’auteure a dans sa tête correspond à celle qui se trouve dans la mienne.  Patience donc…peut-être un jour nous aurons un troisième opus!

Si tu l’as lu, n’hésites pas à me faire part de tes commentaires.

Isa

Ma lecture du mois d’août: Derrière la haine

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Désolée de ne te parler que d’un livre ce mois-ci mais le mois d’août a été un peu chargé.  Du coup, je te présente:

Derrière la Haine de Barbara Abel

D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l’autre il y a Laetitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d’avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu’au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre te tient en haleine et qu’il est super difficile de le refermer.  Je me suis surprise à me lever à 6.00 du matin pour pouvoir le finir avant que mon fils ne se réveille (si, si, j’te jure!!!).

Le synopsis est assez sympas: 2 couples qui vivent dans 2 maisons mitoyennes et dont les enfants ont quasi le même âge.  Les 2 couples s’entendent parfaitement, se voient régulièrement et adorent passer du temps ensemble.  Les enfants vont dans la même école, n’ont que trois mois de différence et sont les meilleurs amis du monde.  La situation idéale, l’amitié parfaite, bref, le bonheur à l’état pur.  Jusqu’au jour où l’un des deux enfants décède.

Le roman est particulièrement bien mené, il n’y a pas de temps morts, pas de chapitre inutile et le tout est très bien écrit.  On ressent la peine du couple qui a perdu son enfant, on comprend celle que les voisins ont pour leurs amis, pour eux-même et pour leur enfant qui vient de perdre son meilleur ami.  On se rend compte à quel point les problèmes de grands peuvent affecter les plus jeunes et on a envie de croire qu’après la pluie arrivera le beau temps.  Seulement voilà, tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite.  Une ambiance électrique s’installe au fur et à mesure des pages, des événements surprenants, voire inquiétants se produisent. Les relations se détériorent afin que la méfiance puis la haine s’installent.  On se demande comment on en est arrivé là, qui a tort, qui a raison?  Est-ce possible qu’une amitié sincère se perde à ce point?  Sommes-nous vraiment à un point de non-retour?

J’ai adoré ce livre qui m’a confirmé le talent de Barbara Abel que j’avais déjà pu constater dans Duelle.  Certes, dans ce thriller, il n’y a pas de tueurs en série ni d’effusion de sang.  Tout est beaucoup plus subtil, plus insidieu, plus sournois.  Tout est dans l’ambiance, dans la tête.  Je ne peux pas en dire trop car comme dans tout bon suspens, si je raconte la fin, l’histoire perd un peu de son charme.

Bonne nouvelle pour les amateurs de ce livre, il y a une suite à Derrière la haine.  Je vous conseille de ne pas lire la quatrième de couverture d’Après la fin si vous ne voulez pas gâcher votre plaisir.  Perso, j’attends de pouvoir louer la suite à la Biblio pour vous en faire une petite revue.

Bonne lecture,

Isa