Surface – Olivier Norek

Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police.
Là-bas, personne ne veut de son enquête.

Mon avis

On est d’accord que c’est la plus petite quatrième de couverture de tous les temps. Et pour une fois, je ne trouve pas ça plus mal.

On découvre ici le Capitaine Noémie Chastain lors d’une interpellation, qui ne se passe comme prévu.

Noémie voit la moitié de son visage partir en fumée. S’en suit une série d’opérations chirurgicales, une période d’acceptation de cette nouvelle personne qui la regarde dans le miroir, une adaptation au regard des gens.

Noémie ne va pas passer par la plus belle époque de sa vie et le fait que sa hiérarchie ne veuille pas la voir reprendre du service et devienne très créative quant à ses perspectives d’avenir n’arrange pas les choses.

Elle va donc se retrouver à la tête d’une équipe dans un petit village de province où tout le monde se connait et où la criminalité frôle le zéro. Mais la vie nous réserve bien des surprise et sa mise au vert n’aura, au final, pas grand-chose de reposant.

J’ai trouvé le début de l’histoire long au démarrage. En effet, entre le moment où Noémie se fait arracher le visage et celui où elle part pour Avalone, on tourne +/- 70 pages. Alors certes, je comprends qu’il faut se mettre dans l’ambiance, comprendre ses souffrances physiques et psychologiques mais selon moi, on aurait pu faire un rien plus court.

Par contre, je suis rentrée dedans dès le début de l’enquête, j’ai adoré sa nouvelle équipe, et tout ce qui se cachait sous la surface est vraiment topissime. Je ne veux ni ne peux en dire plus pour ne pas gâcher ton plaisir.

Selon moi, c’est un très bon roman. Il se lit rapidement et facilement. Les personnages sont attachants. On n’échappe pas aux clichés ville Vs campagne mais ça sert l’histoire et ça met le sourire.

Donc voilà, je laisse l’auteur vous présenter son livre car il fait ça super bien !

L’aliéniste – Caleb Carr

New York, 1896…Un meurtrier sème les cadavres d’adolescents atrocement mutilés sans provoquer la moindre réaction des pouvoirs poublics…Révolté par tant d’indifférence, Theodore Roosevelt, alors préfet, fait appel à John Schuyler Moore, chroniqueur criminel, et Lazlo Kreizler, spécialiste des maladies mentales, pour élucider ces crimes atroces.  En les étudiant, ils pensent pouvoir brosser le portrait psychologique de l’assassin et l’identifier.

 

Mon avis:

Alors, je suis arrivée au livre après avoir vu la série sur Netflix.  Généralement, les gens lisent le livre d’abord et regardent l’adaptation ensuite mais j’ai été heureuse de le faire dans cet ordre-là.

C’est toujours difficile de parler d’une enquête sans révéler des infos qui viendraient te ruiner ta lecture (ou ton visionnage) je vais donc essayer d’être concise.

J’ai adoré me promener dans les rues de New York, de passer des beaux quartiers à ceux beaucoup moins bien fréquentés.  Cela faisait un peu « Gangs of New York », à l’époque où certains quartiers de la ville étaient aux mains de malfrats qui y faisaient la pluie et le beau temps.

Ici, grâce aux personnages qui vont mener l’enquête, on a une vue d’ensemble sur ces deux mondes.

John Moore est journaliste et un proche ami du Docteur Kreisler et du dirigeant des forces de l’ordre Théodore Roosevelt himself (enfin à ce moment-là, il ne connait pas encore son glorieux futur).

John Moore revient de Washington après une peine de cœur.  Compte tenu de la position sociale de sa famille, il connait tout le gratin de la ville tant à Washington qu’à New York.

Théodore Rooselvelt essaie de réformer la police qui est plus souvent à la solde des malfrats qu’au service du peuple.

Lazlo Kreisler, l’aliéniste, travaille sur les maladies mentales et sur l’influence de l’enfance sur le développement des individus.  Selon lui, pour entrer dans la tête d’un criminel, il faut connaitre son histoire et analyser les faits qui l’ont amené à être la personne qu’il est.  Selon ses recherches, personne ne naît mauvais, on le devient au contact de la société (oui, ça a un petit côté cours de philo et retour sur les bancs de l’école).

Donc, Roosevelt se voyant confronté à un tueur en série décide de faire appel à ses deux amis d’enfance.  Il finit par leur avouer que pour résoudre ces crimes, il a plus confiance en eux qu’en ses hommes.

Pour que l’enquête puisse avancer en toute discrétion, il faut quelqu’un qui fasse transiter  les informations entre les deux équipes.  C’est ici que Sarah entre en scène.  Elle est la première femme à travailler pour la police de New York.  Pour l’aspect scientifique de l’affaire, Théodore met à leur service les frères Isaacsons.

Du coup, pendant tout le livre, on analyse les crimes du tueur, on s’interroge sur ses motifs, sa raison d’agir de telle ou telle manière et on crée un profil de la personne à rechercher en se basant sur des éléments scientifiques.  Et bam, on assiste à la naissance du profilage.

Je ne rentre volontairement pas dans plus de détails pour ne pas te ruiner le suspens.

L’intrigue est rondement menée, les personnages sont attachants chacun à leur manière.  On a vraiment l’impression de se promener dans New York en calèche, de sentir les odeurs du purin, de devoir courir en traversant pour éviter de se faire écraser par un cheval.

On « sent » les rues, on voit le mode de vie des immigrés de l’époque, on sent l’opulence des nantis, des « Rois de New York ».  On comprend que tout est politique, que tout est borderline et surtout on assiste au progrès de la science psychologique, à la naissance du profilage et à l’émergence de nouvelles techniques d’investigation.

Tu l’auras compris j’ai été conquise.

Mon seul bémol, si il en faut un, n’a rien à voir avec l’histoire mais avec l’objet livre lui-même.  Le texte est hyper serré, ce n’est pas du tout aérien et j’avoue avoir regretté de ne pas l’avoir acheté en format Kindle pour palier à cette impression de condensé.

Si tu veux mon avis, fonce faire la connaissance de ces personnages et profites en pour découvrir New York autrement.

Bisous,

Isa

Surtensions – Olivier Norek

Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…

Mon avis:

Avant d’aller plus loin, saches que ce roman est le dernier d’une trilogie.  Alors oui, tu peux le lire sans avoir lu les deux autres mais tu risques de passer à côté de certaines références.  Est-ce que c’est grave ?  Non, mais c’est quand même mieux de faire les choses dans l’ordre.

Une fois de plus, Norek m’a embarqué dans son histoire.

Ce roman est divisé en 5 chapitres et chacun a sa petite histoire.

On commence entre 4 murs où un jeune corse, Nano Mosconi, braqueur de bijouterie se retrouve pour la première fois en prison.

Je ne vais pas te faire un dessin sur ce qui peux t’arriver dans une prison surpeuplée, si tu ne connais pas les règles de survie de base, si tu n’as pas la chance de faire de bonnes rencontres et si le surnom qu’on t’as donné est « La Biche ».

Âme sensible sois prête parce que certains passages, bien que suggérés, risquent de te retourner l’estomac.  Dans cette prison, Nano n’est pas seul.

Il y a Boyan, ancien légionnaire Serbe pour qui le directeur de la prison de Marveil est aux petits soins.

Il y Antoine Doucey, pédophile mis à l’isolement, qui te fera penser que même l’isolement n’est pas une barrière suffisante à l’imagination.

Et il y a pleins d’autres prisonniers à Marveil.  Cela va du compagnon de cellule le plus empathique au plus horrible.

Lors de ses visites au parloir, Alex, la sœur de Nano, voit l’état de son frère se dégrader et décide de le sortir de là, coûte que coûte.

Ensuite, direction la section crime 1 de la SDPJ93.

Le capitaine Coste et son équipe se retrouve à bosser sur un enlèvement à priori banal.  Le genre d’enquête qui devrait être réglé en moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf…

Mais comme bien souvent, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu.  Une fois au bout de son enquête, la disparition d’une preuve libère leur coupable.

Coste, Sam, Ronan et Johanna vont se retrouver au milieu d’une histoire sans précédent, composée de libérations en cascade.

Les criminels libérés sont loin d’être des enfants de cœur.  Selon toute vraisemblance, ces 5 criminels doivent avoir un lien et c’est ce lien que Coste et son équipe devront trouver afin de résoudre l’enquête.

Mais quel lien peut-il bien y avoir entre des individus que rien ne relie, ni les crimes, ni les âges, ni la géographie ?

C’est là qu’Olivier Norek t’embarque.

C’est là que l’engrenage se met en marche.

C’est là que tu atteins ton point de non-retour, de surtension.

C’est là que tu te trends compte de l’importance de ceux que tu aimes.

C’est là que tu découvres la limite du désespoir et que tout peut déraper.

J’ai adoré.

Pour celles qui ne le savent pas, Olivier Norek est Capitaine à la PJ de Seine-Saint-Denis.  et on ne va pas se mentir, cela donne une vraie dimension à ses personnages et ses enquêtes.

D’ailleurs, si tu veux l’entendre lui-même te parler de son roman, tu peux cliquer sur le lien ci-dessous.

Voilà, j’espère t’avoir donné envie de lire ce roman de 468 pages.

Si oui, n’hésites pas à me donner ton avis.

Des bisous,

Isa

Le Puits des Mémoires: La Traque – Gabriel Katz

TOME 1: LA TRAQUE

Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot pénitenciaire accidenté en pleine montagne.  aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, ni de la raison pour laquelle il se retrouve là, en haillons, sur une terre inconnue et glacée.  Sur leurs traces, une horde de guerriers venus de l’autre bout du monde met le royaume à feu et à sang pour les retrouver.

Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués, ils vont devoir apprendre à travailler ensemble afin de découvrir la vérité, et survivre dans un monde où règnent violence, complots et magie noire.

Mon avis:

Avant toute chose, il est important de savoir que Le Puits des mémoires est une trilogie.  J’en avais eu de bons échos mais comme je ne savais pas si l’ambiance allait me plaire, je n’avais acheté que le premier opus.

GROSSE ERREUR à laquelle j’ai remédié à peine le premier volume terminé.

L’histoire commence par un accident de charriot mortuaire en haut d’une montagne.  Sauf que ce ne sont pas des morts que l’on transporte dans ces 4 cerceuils mais des vivants.

C’est en haut de cette montagne que l’on va faire connaissance avec trois inconnus qui ignorent tout d’eux-même car la mémoire leur fait défaut.

Après s’être choisi un nom, ils décident de prendre la route ensemble afin de découvrir qui ils sont, d’où ils viennent et ce qu’il faisaient dans un cerceuil escorté par une garde armée au milieu des montagnes.

Ce qu’ils ignorent à ce moment là, c’est que le temps leur est compté car des gens pas très très gentils sont à leurs trousses.

Lors d’un premier affrontement,  nos 3 héros se rendent comptent qu’ils possèdent certaines capacités.  Karib est visiblement mage de guerre, Nils est le meilleur lanceur de pierres qui soit et Olen a une parfaite maîtrise de l’épée.

Au fil des pages, ils n’auront de cesse d’être traqués.  Une armée de 200 soldats est envoyée en terre d’Hélion pour leur capture.

Qui sont ces 3 inconnus?  Qu’ont-ils de si spécial pour attirer une armée de 200 soldats venus de l’autre bout du royaume?  Qu’ont-ils fait pour que leur tête soit mise à prix d’or et que tous les mercenaires des alentours se jettent à leur trousse?

J’ai adoré ce livre.  On a autant envie que les personnages de savoir qui ils sont, quels sont leur pouvoirs, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait.

On se demande pourquoi cette traque sans précédent, ce déploiement de toute une armée pour juste 3 hommes.  On espère qu’ils vont s’en sortir, on les sent bons même s’ils ont une parfaite maîtrise de l’art de la guerre.

Les personnages sont tout à fait différents mais hyper courageux et ils forment un groupe assez hétéroclite.  Olen est le sentimental, Nils le calme personnifié et Karib le sage.  Il leur faudra d’ailleurs tenir compte de tous ces traits de caractère pour avancer comme il se doit dans leur quête de survie et de vérité.

Je ne vais pas te spoiler mais on apprendra donc au fil de pages qui ils sont et ce qu’ils ont fait.  Le hic, c’est que cela ne fera qu’attiser ta curiosité et ton envie d’en savoir encore plus.

Cet ouvrage a reçu le prix des Imaginales, je ne suis donc (heureusement) pas la seule à l’avoir trouvé super.  C’est un bon mélange entre Fantasy, aventure et polar psychologique.

Je te recommande fortement ce livre de 381 pages et de sa suite.  En effet, la trilogie intensifie le suspens au fil des pages et si certes on apprends qui ils sont, on se demande comment ils en sont arrivé là.

Si une chronique des autres volumes t’intéresse, n’hésites pas à me le faire savoir.

Des bisous,

Isa