Le Puits des Mémoires: La Traque – Gabriel Katz

TOME 1: LA TRAQUE

Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot pénitenciaire accidenté en pleine montagne.  aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, ni de la raison pour laquelle il se retrouve là, en haillons, sur une terre inconnue et glacée.  Sur leurs traces, une horde de guerriers venus de l’autre bout du monde met le royaume à feu et à sang pour les retrouver.

Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués, ils vont devoir apprendre à travailler ensemble afin de découvrir la vérité, et survivre dans un monde où règnent violence, complots et magie noire.

Mon avis:

Avant toute chose, il est important de savoir que Le Puits des mémoires est une trilogie.  J’en avais eu de bons échos mais comme je ne savais pas si l’ambiance allait me plaire, je n’avais acheté que le premier opus.

GROSSE ERREUR à laquelle j’ai remédié à peine le premier volume terminé.

L’histoire commence par un accident de charriot mortuaire en haut d’une montagne.  Sauf que ce ne sont pas des morts que l’on transporte dans ces 4 cerceuils mais des vivants.

C’est en haut de cette montagne que l’on va faire connaissance avec trois inconnus qui ignorent tout d’eux-même car la mémoire leur fait défaut.

Après s’être choisi un nom, ils décident de prendre la route ensemble afin de découvrir qui ils sont, d’où ils viennent et ce qu’il faisaient dans un cerceuil escorté par une garde armée au milieu des montagnes.

Ce qu’ils ignorent à ce moment là, c’est que le temps leur est compté car des gens pas très très gentils sont à leurs trousses.

Lors d’un premier affrontement,  nos 3 héros se rendent comptent qu’ils possèdent certaines capacités.  Karib est visiblement mage de guerre, Nils est le meilleur lanceur de pierres qui soit et Olen a une parfaite maîtrise de l’épée.

Au fil des pages, ils n’auront de cesse d’être traqués.  Une armée de 200 soldats est envoyée en terre d’Hélion pour leur capture.

Qui sont ces 3 inconnus?  Qu’ont-ils de si spécial pour attirer une armée de 200 soldats venus de l’autre bout du royaume?  Qu’ont-ils fait pour que leur tête soit mise à prix d’or et que tous les mercenaires des alentours se jettent à leur trousse?

J’ai adoré ce livre.  On a autant envie que les personnages de savoir qui ils sont, quels sont leur pouvoirs, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait.

On se demande pourquoi cette traque sans précédent, ce déploiement de toute une armée pour juste 3 hommes.  On espère qu’ils vont s’en sortir, on les sent bons même s’ils ont une parfaite maîtrise de l’art de la guerre.

Les personnages sont tout à fait différents mais hyper courageux et ils forment un groupe assez hétéroclite.  Olen est le sentimental, Nils le calme personnifié et Karib le sage.  Il leur faudra d’ailleurs tenir compte de tous ces traits de caractère pour avancer comme il se doit dans leur quête de survie et de vérité.

Je ne vais pas te spoiler mais on apprendra donc au fil de pages qui ils sont et ce qu’ils ont fait.  Le hic, c’est que cela ne fera qu’attiser ta curiosité et ton envie d’en savoir encore plus.

Cet ouvrage a reçu le prix des Imaginales, je ne suis donc (heureusement) pas la seule à l’avoir trouvé super.  C’est un bon mélange entre Fantasy, aventure et polar psychologique.

Je te recommande fortement ce livre de 381 pages et de sa suite.  En effet, la trilogie intensifie le suspens au fil des pages et si certes on apprends qui ils sont, on se demande comment ils en sont arrivé là.

Si une chronique des autres volumes t’intéresse, n’hésites pas à me le faire savoir.

Des bisous,

Isa

 

Liseuse vs livre papier

Si tu passes régulièrement sur ce blog, tu sais que j’adoooore lire.

Ce que tu ne sais pas, c’est que je lis n’importe quand et n’importe où mais aussi sur n’importe quel support.

Tu me vois venir là?

Livre vs Liseuse: mais pourquoi tant de haine?

Il m’a fallu un certain temps pour le reconnaitre mais le livre papier n’est pas toujours ce qu’il y a de plus pratique pour moi.

Avant de me lancer des pierres, laisse-moi t’expliquer.

Des paramètres qui comptent: l’espace, le poids, le volume

La raison principale de mon passage à la liseuse se résume aux vacances.

En effet, prendre l’avion avec au minimum 4 livres dans les bagages n’est pas toujours pratique.

Déjà tu croises les doigts pour que ton livre arrive sain et sauf (oui, j’ai un petit côté maniaque).

Et puis tu (re)croise les doigts pour que le poids de tes livres ne t’oblige pas à ouvrir ta valise au milieu de l’aéroport car tu es en excess bagage.

Tu n’as aucune envie que ta passion des livres t’oblige (devant une foule de voyageurs hostiles) à leur trouver une place in extremis dans un sac à dos envahi par les playmobils et autres jouets de ton minitoi.

Du coup, un j’ai opté pour la liseuse.  Que tu voyages avec 1 ou 20 livres, son poids ne change pas, les coins restent intacts, bref tu n’es pas obligé(e) d’asperger ta valise d’eau bénite en espérant que les dieux soient avec toi.

La taupe: ma vision déclinante

Ensuite, pour la taupe que je suis, la liseuse est un bien pratique.

En effet, tu as accès à toutes une série de réglages pour rendre ta lecture optimale.  Tu peux même agrandir les caractères et ça, c’est MA-GI-QUE (bon ok, j’ai poussé l’exemple à l’extrême, mais tu vois le concept?).

Je précise que je n’ai pas encore 89 ans mais, pour moi, la liseuse prend tout son sens.

Généralement, après une journée devant le PC, je galère un peu niveau vision mais là…un monde nouveau s’offre à moi, à toi, à nous…

Alors tu l’auras compris, je ne te dis pas de remplacer le papier par la liseuse, je te dis juste que les deux peuvent vivre côte à côte sans devenir la fin de l’autre.

Si jamais tu es passé du papier au numérique ou si tu vis avec les deux, n’hésites pas à me dire si tout s’est passé comme sur des roulettes ou s’il t’a fallu une petite adaptation.

Des bisous,

Isa

Trois éclats toutes les vingts secondes – Françoise Kerymer

Au large du Finistère, là où la terre finit, où le plus grand cimetière marin du monde murmure ces légendes, une île: l’île de Sein.

Emma et son fils, Camille, Sept ans, y débarquent pour passer deux mois d’été.

La jeune mère est désespérée: contrainte à cet exil par son mari, elle éprouve les plus grandes difficultés à comprendre son fils, à l’intelligence aiguë et au caractère imprévisible.  Et si le jeune garçon s’enthousiasme immédiatement pour l’île, Emma résiste malgré le soutien d’Armelle, la restauratrice au grand coeur, de Ronan, marin de la navette quotidienne avec la grande terre, et de Louis-Camille, compositeur solitaire.

Entre ciel et mer un drame se joue.

La magie de l’île bretonne réussira-t-elle à sauver la mère et son enfant?

Un récit lumineux, qui mêle finement psychologie et suspense.

Mon avis

J’ai un rapport un peu particulier à ce livre de par mon vécu.  C’est donc un peu difficile de te retranscrire toute la palette d’émotions par laquelle je suis passée en le lisant et je ne suis pas certaine que tu ressentiras ce livre de la même façon que moi.

C’est l’histoire d’une relation mère-fils qui est difficile à mettre en place, qui amène son lot de frustrations, d’interrogations et de remises en question.

C’est une relation où la nature de l’un chamboule toutes les certitudes de l’autre.  Et au milieu de tout cela, il faut trouver l’équilibre qui va permettre à l’un de se développer sereinement et à l’autre d’appréhender ce rôle de maman qui n’est pas toujours simple.

Ce livre est une belle déclaration d’amour d’un fils à sa mère et d’une mère à son fils.

C’est une  histoire qui charrie son lot de tempêtes et d’accalmies avant d’enfin arriver à cette mer calme et belle.  Cette mer qui entoure l’île sur laquelle s’encre cette histoire.

C’est l’histoire d’Emma, une très belle femme, habituée à sa vie Parisienne.

C’est l’histoire d’une femme qui mène une vie qui ne lui convient pas, qui ne lui convient plus.

C’est l’histoire d’une femme qui se réfugie dans ses séances de massages pour échapper à un mari rarement là mais pourtant omniprésent.

C’est l’histoire d’une femme qui fuit sa vie conjugale, sa vie de mère, son enfant qui ne la comprends pas et qu’elle ne comprends pas elle-même.

C’est l’histoire d’une femme qui a l’impression de tout faire de travers et d’être constamment jugée et mise face à son échec.

C’est l’histoire d’une mère qui aime son fils mais qui n’en peux plus de ces sautes d’humeurs, de son trop d’intelligence, de ses réactions excessives et disproportionnées.

C’est l’histoire d’un mère qui part à la dérive.

C’est aussi l’histoire de Camille, enfant surdoué qui vit dans son monde et suit ses propres règles.

Camille convaincu que sa maman ne l’aime pas malgré tous ses efforts pour attirer son attention, son affection  et son amour.

Camille dont les codes diffèrent de ceux des autres enfants de 7 ans et qui se retrouve souvent mis à l’écart.

C’est l’histoire de deux êtres blessés et en mal d’amour, d’une mise à l’exil de la mère et du fils afin qu’ils trouvent comment « fonctionner » ensemble, comment s’apprivoiser, comment s’aimer sans que cela ne soit douloureux.

Dans leur recherche d’accalmie, toute aide extérieure est la bienvenue.

Cette aide, ils la trouveront entre autre auprès d’Armelle, cette gérante de restaurant qui va prendre Camille sous son aile et laisser le temps à Emma de  reprendre le contrôle de sa vie, de remettre de l’ordre dans ses émotions, d’améliorer son rapport à elle-même.

De Louis-Camille qui sera le révélateur du petit Camille.  Ce musicien voit en Camille une mini version de lui-même, un être complexe mais plein de richesses, de talent.  Il décèle chez Camille la lumière qui ne demande qu’à éblouir.

De Ronan, ce marin qui sert de trait d’union entre l’île et la péninsule, qui va bousculer Emma dans ses habitudes, son rapport aux autres.

Ronan va dissiper le brouillard dans lequel Emma s’enfonce et lui donner une nouvelle ligne d’horizon tant personnelle que professionnelle.

C’est une très belle histoire aux odeurs marines où la seule chose à faire est de se laisser porter par les vagues.  Mais attention, si certains passages s’apparentent à une mer calme et paisible, d’autres sont remplis de houle, de vagues, de tempête.

Tout dans ces 346 pages est calqué sur le rythme de la mer.

Ce roman brasse une marée d’émotions qui m’ont été familières à un moment bien particulier de ma vie.

Il me conforte dans l’idée que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, qu’il faut s’accrocher, garder le cap et qu’après la pluie, vient le beau temps.

Tu auras compris,  j’ai aimé cette lecture pour toute la psychologie qu’il y dans ces pages, pour la bienveillance des personnages secondaires, pour l’absence de jugement, pour la justesse de l’analyse d’Emma et Camille.

Je te le conseille parce qu’il prouve qu’avec un petit coup de pouce, tout peut changer, tout peut devenir beau.

Alors oui avant d’arriver au rose, on risque de passer par le gris.  Mais au final gris et rose vont bien ensemble non?

Des bisous,

Isa

 

 

Changer l’eau des fleurs – Valérie Perrin

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne.  les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge.  Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée.  mais quels événements ont menés Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent?

Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

Mon avis

C’est beau, c’est triste, c’est plein d’espoir, c’est compliqué, c’est Violette quoi!

La vie n’a pas toujours été tendre avec Violette: née sous X, elle passe de foyers en foyers jusqu’à ses presque 18 ans.  Depuis, elle se débrouille et se jette dans la vie.

Serveuse presque majeure dans un bar de discothèque, elle rencontre Philippe Toussaint.

Philippe, le tombeur de ces dames qui a l’air de la trouver à son goût et avec qui un jour sans l’avoir vu venir, elle emménage.

Philippe c’est le personnage que tu vas aimer détester pour au final te demander s’il méritait toute ta haine.

Philippe, c’est le glandeur par excellence, le playboy sans aucune chance de guérison, le motard beau comme un Dieu qui sait que les femmes se pâment devant lui.

Mais Philippe c’est aussi et surtout le centre de la vie de Violette et le mari que je n’aurais jamais voulu avoir.

Violette, elle, est complexe et tellement simple à la fois.

Elle porte ses habits de nuit avec en dessous ses habits de jour.

Elle paraît sombre mais tout en elle est lumière.

Elle est abimée par la vie, par le manque d’amour, par ses horaires insupportables mais surtout par le drame… par son drame.

Violette, c’est le genre de femme qui gagne à être connue.

C’est une maman dévouée qui fait ce qu’elle peut avec les moyens du bord (et le moyens sont très très faibles).

C’est la femme au bord de l’épuisement qui ne dort que quelques heures car son mari n’en touche pas une et qu’il faut lever la barrière.

C’est la femme qui fait des miracles avec le peu qu’elle a et surtout le rien qu’on lui donne.

C’est l’amie fidèle et toujours prête à aider dont le seul bonheur sont ces vacances dans le Sud de la France.

C’est aussi et surtout celle qui deviendra la gardienne de cimetière pour revivre entourée de tombes.

Elle connait par cœur le nom de chaque « résident » de son cimetière ainsi que son histoire.

Elle consigne soigneusement dans un petit journal ce qu’il se passe le jour des funérailles, juste au cas où, pour garder une trace.

Ce cimetière c’est ce qui va redonner à Violette son envie de vivre, d’aimer et d’être aimée.

C’est là qu’elle va se créer sa famille, celle qu’elle a choisi pas celle que la vie lui impose.

Je ne sais pas comment te parler de ce livre parce qu’il est beau, il m’a prise aux tripes, il m’a donné envie de pleurer, de vomir, de frapper, de rire, d’y croire encore et toujours.

Ce livre, c’est surtout une belle leçon de vie couchée sur 664 pages avec cette petite phrase qui commence chaque chapitre.

« Chapitre 13.  Il y a plus fort que la mort, c’est le souvenirs des absents dans la mémoire des vivants« 
« Chapitre 88.  là d’où je suis, je souris car ma vie fut belle et surtout, j’ai aimé »

Alors, si tu hésites à le lire, je te dis fonce. 

Si es occupé(e) à le lire, je te dis profites de chaque page. 

Si tu ne veux pas le lire, je te dis dommage car tu passes à côté d’une belle plume, d’un beau récit et d’un personnage extraordinaire.

A toi de voir….

Bisous,

Isa

 

Les Septs Soeurs – Tome 1 (Maia) – Lucinda RILEY

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu’elles étaient bébés, Maia d’Aplièse et ses soeurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leur origine.

Mon avis:

Olala que je suis excitée de pouvoir te parler de ce livre.  Avant toute chose, je tenais à remercier mes copines Lara et Véro de m’en avoir parlé 1.000 fois en disant à quel point cette saga était top.  Du coup, à force de les entendre se dire « Et toi, t’en est où? », j’ai craqué.  Elles m’avaient averti que ça allait être trop mignon pour moi mais j’ai adoré ce premier tome.

En même temps, il avait tout pour me plaire: une traductrice de romans, des voyages (la Suisse, le Brésil, la France), de l’art, de l’histoire.  Enfin bref, tout était là.

Alors plus concrètement, les sept sœurs est l’histoire de 6 sœurs (je suppose qu’on apprendra ce qu’il est advenu de la dernière en cours de route) qui se retrouvent dans leur maison d’enfance à la mort de leur père.  Chaque sœur a été adoptée dans un pays différent mais aucune ne connait ses véritables origines.  Dans son testament, leur père va leur donner la possibilité de découvrir d’où elles viennent en leur laissant un indice concernant leur adoption et leur histoire personnelle.  Libre à elles de faire ce qu’elles veulent de ces informations.

Dans ce premier tome, on suit Maia, la première des sœurs à avoir été adoptée et la seule à ne jamais avoir quitté Atlantis, la maison familiale de Genève.  Grâce à elle, on va voyager du Brésil à la France et en connaitre un peu plus sur l’histoire de ces ancêtres.  Et là, c’est juste magique.

Je ne veux pas trop t’en dévoiler mais saches que tu vas pouvoir lire une très belle histoire d’amour qui aura comme fond historique la construction du Christo au Brésil (tu sais le Christ avec les bras ouverts.  Bah voilà, tu vas le voir sortir de terre).

Au fur et à mesure des pages, on va suivre Maia dans sa quête d’elle-même.  Elle va se découvrir, s’émanciper, s’ouvrir et grandir pour être finalement en paix.  La découverte de son histoire va impacter son présent et certainement changer son futur.  En s’ouvrant aux autres, elle se donne de nouvelles perspectives personnelles lui permettant de donner un nouveau tournant à sa vie.  Bref, elle va éclore comme une rose au printemps et ça, c’est vraiment très très beau.

Je ne peux malheureusement pas t’en dire beaucoup plus pour ne pas te spoiler mais fonces, vas-y les yeux fermés.  Si tu aimes l’art, l’histoire et la romance, tu ne peux qu’aimer ce premier tome.

Des bisous,

Isa

L’homme craie – C.J. Tudor

« Nous n’étions pas d’accord sur la manière dont ça avait commencé.  Était-ce lorsqu’on s’était mis à dessiner les bonshommes à la craie, ou lorsqu’ils sont apparus tout seul? »

1986.  le jeune Eddie et ses amis élaborent un langage secret pour communiquer: de petits bonshommes tracés à la craie.  Ce qui n’était qu’un jeu va prendre une tournure tragique lorsque l’un de ces dessins les conduit jusqu’au cadavre d’une jeune fille.

Trente ans après le drame, alors qu’Eddie le pense derrière lui, le passé refait surface…Le jeu n’est pas terminé.

Mon avis:

J’ai découvert C.J. Tudor via son second livre « La disparition d’Annie Thorne » et j’avais tellement aimé que j’ai décidé de lire son premier roman.  Pour ton info, pour le moment, C. J. n’a que deux romans à son actif mais j’espère sincèrement qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

Pour que tu puisses commencer dans le bon sens, je te parle donc de L’homme craie son premier roman.

L’homme craie est l’histoire d’une bande de 5 copains: Ed, Gros Gav, Hoppo, Mickey Métal et Nicky (la fille de la bande).  Ensemble, ils ont décidé de mettre au point un système de communication qui leur est propre: via des dessins à la craie.  Chacun d’eux se voit attribuer une couleur de craie afin de pouvoir identifier l’auteur des messages codés.

Comme dans tout système codé, il y a toujours un moment où un petit génie craque le code.  C’est comme ça qu’un jour de 1986,  des messages d’une couleur qui n’est attribuée à aucun des membres du groupe font leur apparition.  Ces dessins les mèneront tout droit vers une macabre découverte.

Le roman est construit sur des allers-retours entre 1986 et 2016.  Chaque chapitre représente une année (soit 1986, soit 2016).  La structure du roman est claire et permet de bien se repérer dans la chronologie des événements.  Je ne t’apprends rien en t’annonçant qu’en 2016, les dessins à la craie réapparaissent et que cette fois, nos amis sont bien décidés à savoir qui se joue d’eux et de leur code.

J’ai beaucoup aimé ce roman car tout est très fluide, les personnages secondaires (les parents, professeurs, …) sont vraiment bien utilisés et apportent un plus à l’histoire, ils aident à poser le cadre de l’intrigue et permettent de faire le lien entre le monde des enfants et le monde des adultes.  Le puzzle se met en place au fil des pages, il y a des choses que tu vas peut-être deviner et d’autres qui vont te tomber dessus sans prévenir.

On va parler d’avortement, de religion, d’Alzheimer, de pauvreté, de pédophilie tout ça sans lourdeur, sans cliché et sans être trop crus.  Vraiment, je te conseille ce livre et, si par hasard tu l’as déjà lu, n’hésites pas à me faire part de ton ressenti mais surtout fonce acheter son deuxième opus « La disparition d’Annie Thorne » que j’ai beaucoup aimé aussi.

Ce livre avait un petit goût années 80, avec un fond de goonies pour l’amitié des 5 enfants, un peu de noirceur mais pas trop.  Le tout avec comme décor des aires de jeux, des ballades en vélo, des rumeurs, un petit village…

Et pour conclure, en dehors de l’histoire, ce qui m’a également beaucoup plu ce sont les remerciements de C. J. qui commencent par « Tout d’abord, merci à toi lecteur.  d’avoir acheté ce livre avec ton argent durement gagné, de l’avoir emprunté à la bibliothèque ou à un ami.  Quelle que soit la façon dont il a atterri entre tes mains, je t’en suis éternellement reconnaissante. […] »

C’est certainement neuneu, mais moi j’ai trouvé ça super!

Voilà, à mon tour de te remercier de m’avoir lue jusqu’au bout.

Des bisous,

Isa

Le secret du mari – Liane Moriarty

Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier.  Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari  : «  À n’ouvrir qu’après ma mort.  » Quelle décision prendre  ? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant  ? Ou céder à la curiosité au risque de voir basculer sa vie  ? Tous les maris – et toutes les femmes – ont leurs secrets. Certains peuvent être dévastateurs.
Best-seller aux États-Unis, ce roman, intense, pétillant et plein d’humanité, allie habilement suspense et émotion pour marquer son lecteur d’une empreinte durable.

Mon avis

C’est le deuxième livre que je lis de cette autrice, le premier étant Big Little Lies (Petits secrets, grands mensonges) dont je te parlerai peut-être quand j’aurai fini de visionner la série qui en a découlé.

Ce que j’aime chez Liane Moriarty c’est qu’elle arrive à écrire des romans à partir de personnages tout à fait normaux.  Cecilia pourrait bien être ta voisine: elle est mariée, a trois filles, en plus d’être mère au foyer, elle travaille comme représentante Tupperware et est active dans la vie scolaire de ses filles.  Son mari est souvent en voyages d’affaires et quand il est à la maison, c’est un mari dévoué et un papa aimant.  Comme je te l’ai dit, rien que ta voisine ne pourrait vivre.

Jusque-là, rien de très très croustillant.  Sauf que lors d’un des voyages d’affaires de John-Paul (oui il y a peu de chance que ton voisin porte ce prénom), Cecilia va faire une drôle de découverte.  Comme toute représentante Tupperware qui se respecte, Cecilia est maniaque du rangement.  Un soir, pour passer le temps, elle décide de mettre de l’ordre dans le grenier et tombe sur une lettre de son mari qui stipule « A n’ouvrir qu’après ma mort ».

Alors, je ne sais pas toi, mais moi, je me voyais déjà avec l’enveloppe au-dessus d’une casserole d’eau bouillante en mode je la lis vite fait et je la remets où elle était en mode ni vu, ni connu.  Oui, je suis faible (et un peu, beaucoup curieuse).  Tu verras, Cecilia est un peu plus forte que moi. Mais le restera-t-elle longtemps ?

En soi, tu n’as pas de quoi tenir 498 pages et l’intrigue ne se résume heureusement pas à un simple « ouvrira ? », « n’ouvrira pas ? ».  Pour développer son intrigue, Liane nous présente une série d’autres personnages.  Je ne dirais pas que ce sont des personnages secondaires car ils sont aussi importants au développement de l’intrigue que Cecilia, mais ce n’est pas leur mari qui a écrit une lettre à ouvrir après sa mort alors qu’il est bien en vie.  Tu me suis?

Parlons un peu de Rachel.  Rachel est secrétaire dans l’école où étudient les enfants de Cecilia.  Elle est plus âgée, mère de deux enfants de l’âge de Cecilia (Rob et Janie) et grand-mère d’un petit garçon.  Tu apprendras également que tout le monde connait Rachel mais je te laisse le soin de découvrir pourquoi.  On fait sa connaissance quand sa vie bascule.  En effet, son fils lui fait part de son projet de s’installer à NY avec sa petite famille.  Pour te situer, l’intrigue se déroule en Australie, NY est donc à l’autre bout de la planète.  Pour une grand-mère qui aspire à voir son petit-fils grandir, cette annonce a un petit goût de fin du monde.

Ensuite, nous avons Tess qui conjugue parfaitement sa vie privée et sa vie professionnelle.  En effet, elle a créé sa propre société de publicité avec son mari et sa cousine / meilleure amie / presque sœur.  Cela lui permet de gérer son temps et de s’occuper de son fils Liam.  Elle a une petite phobie sociale bien qu’elle soit commerciale à succès.  Et au moment où nous la rencontrons, sa vie est sur le point de changer.

Tu l’auras compris, les destins de tous ces personnages, à priori tout à fait normaux et sans histoire, vont s’entremêler.  C’est ce qui te fera tourner les pages, c’est ce qui te donnera envie de connaitre le fin mot de l’histoire et de découvrir quel était le secret du mari.

Avis à ceux qui aiment que les choses sérieuses commencent rapidement, Liane Moriarty prend tout son temps pour installer son intrigue et ses personnages.  Tout ce qui va t’être présenté aura son importance mais du coup, ça peut te sembler un peu longuet au début.  Mon conseil serait « ne lâche rien, ça va être bien ».

Voilà, je pense que tu sais tout ce que tu dois savoir, sans pour autant connaître ce fameux secret.

Des bisous,

Isa

 

 

La vraie vie – Adeline Dieudonné

C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier.

La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.

Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors elle se retrousse les manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence.

La Vraie Vie est un roman initiatique, rédigé d’une plume sans concession.

Mon avis:

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, ce livre m’a travaillé.  En fait, il n’était pas du tout là où je l’attendais et ce pour plusieurs raisons.

Pour commencer, l’auteur ne révèle pas le prénom de l’héroïne.  Et je t’avoue que ce petit détail m’a perturbé.  J’ai trouvé hyper bizarre de connaitre tous les détails de la vie de quelqu’un à l’exception de son prénom car dans la vraie vie (sans mauvais jeux de mots), quand on fait connaissance, c’est la première chose que l’on échange.

Ensuite, bien qu’on parle de fratrie, de famille, d’amour, de sciences et d’évolution personnelle tout se passe dans un environnement social hyper sombre.  On a l’impression que malgré tous les efforts de cette fille, la lumière ne va jamais percer.  Pour moi, c’est ça le plus dur.

Malgré tout, j’ai suivi la vie de cette jeune fille avec grand intérêt.  J’ai eu envie de l’aider à entendre à nouveau le rire de son frère.  Je l’ai vu se lancer dans les sciences avec passion et génie pour trouver un moyen de remonter le temps, de changer cet instant où tout à basculer.

J’ai eu envie de l’aider dans son développement, de l’engager pour baby-sitter mon fils afin de pouvoir l’aider financièrement dans ses études.  J’aurais voulu discuter avec elle de l’amour, du vrai, de celui qui fait qu’on a l’impression que notre cœur va exploser et qu’on espère que la vie ne nous retirera jamais.  J’aurais aimé lui parler de ce que ça fait de vivre dans une famille normale, de la prendre dans mes bras, de la consoler mais je ne suis qu’une lectrice et le seul droit qui m’est donné est d’être le témoin silencieux de ce qu’il se passe.

Alors on ne va pas se mentir, je ne me suis pas privée de haïr ce père complètement mauvais, cet homme qui regarde sa petite fille avec mépris et ne voit en elle qu’un sexe faible.  J’ai vomi son sexisme, j’ai voulu cent fois lui retourner toute la violence physique et psychologique dont il fait preuve.

J’ai eu du mal avec l’apathie de la mère, sa façon de laisser les choses aller, de ne pas se révolter, de ne pas fuir ce foyer qui n’en est pas un.  J’ai été soulagée de constater qu’au fur et à mesure de l’histoire elle prend du corps, elle se rempli d’âme, elle s’autorise un début de vie et essaie de faire de son mieux.

Et pour conclure sur la famille, j’ai maudit ce frère pour qui elle se bat mais qui s’éloigne d’elle au fil des pages.

Ce roman n’était pas là où je l’attendais et il me hante encore de par sa fin à la fois logique mais tellement cruelle, tellement contre nature où les rôles sont inversés, où l’obscur atteint son apogée pour finalement laisser place à un mini rayon de lumière, que l’on sent ténu, mais qui je l’espère grandira.

Voilà ce que j’ai pensé de ce petit livre de 213 pages.

Des bisous,

Isa

Cité 19 – Stéphane Michaka

Paris, 2013 ; Faustine, la fille du gardien-chef du musée d’Orsay, vit son adolescence entre ses amis de lycée et le musée où elle flâne le soir après la fermeture. Quand des policiers frappent à sa porte pour lui annoncer la mort de son père, son univers s’écroule. Après avoir dû l’identifier à la morgue, Faustine, assaillie de doutes et de questions décide de mener l’enquête. Inconsciente du danger qui la guette, elle va mettre le pied dans une redoutable machination : un groupe de savants capture en effet des cobayes et les envoie dans le passé pour s’en approprier les richesses !
Faustine se laisse kidnapper volontairement car elle est sûre que son père est prisonnier de cette expérience terrifiante. La voilà en route pour le Paris du 19ème siècle et une aventure palpitante où elle devra traquer un assassin sanguinaire. Aidée par ses amis, elle tentera de déjouer la machination aux confins de la science-fiction, qui la changera à jamais.

Mon avis:

Avant toute chose, je te rappelle que j’ai lu ce livre en lecture commune avec Stéphanie du blog Ma passion des livres.  Je la remercie une fois de plus pour sa collaboration et Steph, si tu passes par là, c’est toujours un plaisir d’échanger avec toi.  Ici, le lien vers sa chronique à elle.

Steph et moi avons des avis un peu pareils mais quand même différents sur Cité 19.  En fait, je suis un peu plus dure qu’elle avec ce roman.  Pour la petite histoire, cela faisait des mois que je regardais les youtubeuses et  lisais les commentaires positifs des blogueuses sur ce livre, c’est donc tout naturellement qu’il a atterri dans ma PAL.  Alors, oui, j’en attendais beaucoup (peut-être trop) et du coup, bof bof quoi.

Je m’explique: la première chose qui me chiffonne c’est le style de l’auteur.  Alors, certes c’est du jeunesse pas du Dumas mais je trouve qu’il lance beaucoup de pistes dont il ne fait rien, il s’éparpille, il ne creuse pas, il passe du coq à l’âne et ça…je n’aime pas beaucoup.  Comme c’est du jeunesse, je ne fais pas trop ma difficile mais quand même, à la longue, ça m’a un peu saoulé.

Le portrait de Faustine est vite dressé en début de livre mais là encore, quelque chose coince.  On essaie de me faire croire qu’une nana de 17 ans vit seule dans un appartement à Paris (ville où réside son père avec qui elle entretien de bonnes relations) parce que sa mère a disparu et qu’elle a besoin de son indépendance.  T’en connais beaucoup toi des pères qui disent à leur fille de 16 ans « Oui, chérie, prends toi un appart et fais ta vie, je sponsorise.  Oui, je comprends bien que tu sois triste parce que ta mère nous a abandonné il y a plus de 10 ans!!! ».  Moi perso, j’en connais pas beaucoup.  Mais Faustine, elle a un père vachement cool dont on ne sait pas grand chose si ce n’est qu’il travaille comme gardien au Musée d’Orsay.

Au début du roman, Faustine a un comportement, comment dire…bizarre.  Elle fait partie d’une bande et « pense » avoir tué quelqu’un par inadvertance, sans vraiment le vouloir.  Si, si j’te jure parfois tu sais pas si t’as vraiment tué quelqu’un et puis au fond, on s’en fout un peu non?  Non?!  Suis-je donc la seule sur cette planète à trouver ça bizarre?!

Mais Faustine a des amis: deux en fait.  En même temps, avec des amis pareils, je ne suis pas certaine qu’elle ait besoin de beaucoup d’ennemis.  Mais là encore, c’est mon avis et je te laisse découvrir le pourquoi de cette petite phrase.  Je suis certaine que ça va te plaire!

Puis un jour, comme par magie ou presque (oui c’est un des passages que je trouve bâclé) Faustine se retrouve dans le Paris du 19ème.  Ahh, là c’est bonheur.  Elle tombe sur un tueur en série quand le concept de tueur en série n’existe pas encore.  Et elle décide de le trouver et mettre un terme à ces crimes atroces.  Pour ce faire, elle met toute les chances de son côté et se fait engager comme journaliste sous le nom de Faustin (oui, elle est aussi un peu garçon, ne cherche pas à comprendre, tu vas avoir mal au crâne).  Du coup, je frétille un peu du slip, je passe à travers les incohérences et je me dis que tout compte fait, ça risque d’être pas mal.  Et au final, ça le fait.  L’enquête avance, on suit Faustine dans ses recherches.  On découvre le Paris Haussmannien en construction.  On assiste à l’émergence d’une ville où le beau côtoie le laid.  Et quand on est bien dans l’histoire, BAM…un retournement de situation pourri.  Un truc qui m’a cassé.  Il m’a fallu quelques pages pour m’en remettre, pour me faire à l’idée de cette Cité 19.  Mais là encore, plusieurs détails (sur lesquels je ne m’étendrais pas pour ne pas te gâcher la surprise) ne s’emboitent pas comme je le voudraient, l’auteur lance des infos dont on ne fait rien.

La fin est à la hauteur du reste puisque le livre est coupé à un endroit peu probable de l’histoire.  Alors oui, je lirai le suivant parce que j’ai envie de savoir comment l’histoire va évoluer mais clairement la suite n’est pas tout en haut de ma Wish List.

Si je devais résumer ce livre en une phrase, je dirai « Beaucoup de bruit pour rien ».  Après, ce n’est pas désagréable, c’est pas tout mauvais non plus mais on peut clairement mieux faire.

 

Love Letters to the Dead – Ava Dellaira

 

Au commencement, c’était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est réellement passé, la nuit où May est décédée.

L’histoire:

Suite au décès de sa soeur May, Laurel décide de changer d’école pour ne pas avoir à subir les regards plein de pitié des élèves et des profs.  Une nouvelle école représente pour elle un nouveau départ.  Lors du cours d’anglais, la prof leur donne un devoir particulier: ils doivent écrire une lettre à une personne décédée.  Contre tout attente, Laurel décide d’écrire à Kurt Cobain dont sa soeur May était folle.  Elle écrira ensuite de nombreuses lettres à des personnes décédées telles que River Phoenix, Judy Garland, Amy Winehouse…

Mon avis:

J’ai surkiffé, j’ai adoré, j’ai aimé ce livre au-delà de mes attentes et j’étais vraiment émue en le refermant.  Pour tout te dire, j’ai même versé ma petite larme, la buée plein les lunettes dans mon lit à 1.30 du matin.  Autant t’avouer que ma tête du lendemain n’était pas des plus flatteuse.

J’ai adoré Laurel dans sa quête d’elle-même.  Au début du roman, on sent qu’elle se culpabilise de la mort de sa soeur, que sa situation familiale lui pèse, que quelque chose ne va pas mais qu’elle tente malgré tout de s’en sortir et de vivre une vie normale.  On sent qu’elle prend beaucoup sur elle, qu’elle ne veut pas rajouter à la douleur des personnes qui l’entourent et qui ont également subi une perte.  Elle couve son père, fait tout pour contenter sa tante, essaie un maximum d’être agréable avec sa mère.  Elle fait de son mieux.

Dans son nouveau lycée, elle se fait vite de nouveaux amis: Nathalie et Hannah l’adoptent rapidement tout comme Kristen et son amoureux.  Sans compter, qu’elle attire les regards de la gent masculine.  Mais le jour où elle croise son ancienne meilleure amie, on sent qu’elle perd un peu pied, qu’elle essaie un maximum de contrôler son nouvel univers: un univers qui ne connaît pas May, qui ne sait rien d’elle et surtout pas qu’elle est morte.

Outre le fait que j’ai adoré Laurel, les autres personnages de ce livre sont hyper attachants.  Nathalie, l’artiste, est la fille que tu veux avoir dans ta vie: elle a l’oeil pour le détail, essaie sans cesse de faire plaisir, il y a comme un trop plein d’amour en elle.  Elle a vraiment été un de mes personnages chouchou.  Hannah est une tornade, elle a une voix de malade, elle est jolie, branchée et un peu délurée.  On sent qu’elle se noie dans les fêtes pour oublier sa vie.  Et Sky est le prototype du gentil « Bad Boy » et je ne vais pas te mentir, j’ai un faible pour ce genre de personnage.

Grâce à ses amis, Laurel va peu à peu se reconstruire et gérer la mort de sa soeur, elle va apprendre à canaliser, à faire le tri de ses émotions, à pardonner et à vivre pour elle et non pas pour une autre.  Elle va se révéler au fur et à mesure des pages.  On va apprendre à la connaître via les personnes à qui elle écrit.  Ses destinataires ne sont pas choisi au hasard, ils ont tous un passif assez lourd, un part de lumière mais également une grosse part d’ombre.  Leur fin a bien souvent été à la hauteur de leur succès, fulgurante et tragique.  Au final, il n’est resté d’eux que leur talent.  Laurel va se construire à travers eux, se révéler au monde, affronter ses démons, faire face à ses traumas.

La fin est magnifique, certes certains passages sont durs, on aimerait l’aider, la protéger, intervenir mais on est juste là pour la regarder grandir et renaître de ses cendres.

Je suppose que tu as compris que ce livre est un immense coup de coeur pour moi.  Je ne m’y attendais pas du tout mais finalement le bonheur est très souvent là où l’on ne l’attend pas.

Des bizoss,

Isa