Surtensions – Olivier Norek

Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…

Mon avis:

Avant d’aller plus loin, saches que ce roman est le dernier d’une trilogie.  Alors oui, tu peux le lire sans avoir lu les deux autres mais tu risques de passer à côté de certaines références.  Est-ce que c’est grave ?  Non, mais c’est quand même mieux de faire les choses dans l’ordre.

Une fois de plus, Norek m’a embarqué dans son histoire.

Ce roman est divisé en 5 chapitres et chacun a sa petite histoire.

On commence entre 4 murs où un jeune corse, Nano Mosconi, braqueur de bijouterie se retrouve pour la première fois en prison.

Je ne vais pas te faire un dessin sur ce qui peux t’arriver dans une prison surpeuplée, si tu ne connais pas les règles de survie de base, si tu n’as pas la chance de faire de bonnes rencontres et si le surnom qu’on t’as donné est « La Biche ».

Âme sensible sois prête parce que certains passages, bien que suggérés, risquent de te retourner l’estomac.  Dans cette prison, Nano n’est pas seul.

Il y a Boyan, ancien légionnaire Serbe pour qui le directeur de la prison de Marveil est aux petits soins.

Il y Antoine Doucey, pédophile mis à l’isolement, qui te fera penser que même l’isolement n’est pas une barrière suffisante à l’imagination.

Et il y a pleins d’autres prisonniers à Marveil.  Cela va du compagnon de cellule le plus empathique au plus horrible.

Lors de ses visites au parloir, Alex, la sœur de Nano, voit l’état de son frère se dégrader et décide de le sortir de là, coûte que coûte.

Ensuite, direction la section crime 1 de la SDPJ93.

Le capitaine Coste et son équipe se retrouve à bosser sur un enlèvement à priori banal.  Le genre d’enquête qui devrait être réglé en moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf…

Mais comme bien souvent, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu.  Une fois au bout de son enquête, la disparition d’une preuve libère leur coupable.

Coste, Sam, Ronan et Johanna vont se retrouver au milieu d’une histoire sans précédent, composée de libérations en cascade.

Les criminels libérés sont loin d’être des enfants de cœur.  Selon toute vraisemblance, ces 5 criminels doivent avoir un lien et c’est ce lien que Coste et son équipe devront trouver afin de résoudre l’enquête.

Mais quel lien peut-il bien y avoir entre des individus que rien ne relie, ni les crimes, ni les âges, ni la géographie ?

C’est là qu’Olivier Norek t’embarque.

C’est là que l’engrenage se met en marche.

C’est là que tu atteins ton point de non-retour, de surtension.

C’est là que tu te trends compte de l’importance de ceux que tu aimes.

C’est là que tu découvres la limite du désespoir et que tout peut déraper.

J’ai adoré.

Pour celles qui ne le savent pas, Olivier Norek est Capitaine à la PJ de Seine-Saint-Denis.  et on ne va pas se mentir, cela donne une vraie dimension à ses personnages et ses enquêtes.

D’ailleurs, si tu veux l’entendre lui-même te parler de son roman, tu peux cliquer sur le lien ci-dessous.

Voilà, j’espère t’avoir donné envie de lire ce roman de 468 pages.

Si oui, n’hésites pas à me donner ton avis.

Des bisous,

Isa

Les Sept Soeurs: Tome 2 (Ally) – Lucinda Riley

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a ramenées des quatre coins du monde et adoptées lorsqu’elles étaient bébés, Ally d’Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.
Ally, la deuxième sœur au tempérament tempétueux, est navigatrice et musicienne. Lorsqu’une nouvelle tragédie la touche, la jeune femme décide de partir sur les traces de ses origines. Les indices que lui a laissés son père en guise d’héritage vont la mener au cœur de la Norvège et de ses fjords sublimes. Entourée par la beauté de son pays natal, Ally découvre l’histoire intense d’une lignée de virtuoses célébrés pour leur talent un siècle plus tôt. Une famille aux lourds secrets…

La Sœur de la tempête est le deuxième tome de la série événement Les Sept Sœurs, qui a conquis 20 millions de lecteurs dans le monde entier. À travers ces romans au souffle unique, peuplés de personnages inoubliables, liés par les drames et l’amour, Lucinda Riley a affirmé son immense talent, créant un nouveau genre littéraire à part entière.

Mon avis:

Je suis mitigée sur ce deuxième opus.  Autant j’avais adoré le premier avec Maia, le Brésil, la France, La suisse…autant ici bof bof.

Je ne te refais pas le résumé de ce qui arrive pour que cette deuxième aventure arrive puisque je t’en ai déjà parlé ici, donc je me lance directement dans l’histoire d’Ally.

Alors j’ai beaucoup aimé Ally et toute la partie « présent » du roman.  J’ai aimé la voir prendre la mer pour faire des courses autour du globe, ressentir ce que cela fait d’être une femme parmi un équipage parfaitement masculin.

Je l’ai vu tomber amoureuse, lâcher prise, se construire…

Donc toute cette partie du roman, j’ai adoré (et pleurer aussi) mais je ne veux pas trop te spoiler donc je te laisse découvrir pourquoi.

Ses origines la conduisent à découvrir la Norvège et ses ancêtres musiciens.  Là, perso, je n’ai pas accroché.

On suit Anna, jeune paysanne qui déménage à Christiania (l’ancien nom d’Oslo) dans le but de devenir chanteuse professionnelle.  Ses parents, d’abord réticent à ce voyage, finissent par accepter elle sera sous la tutelle du professeur Bayer, dont la réputation n’est plus à faire.

De cours de chants en cours de chant, elle finit par décrocher le rôle de « doublure musicale » du personnage principal féminin dans la pièce Peer Gynt mise en musique par Edvard Grieg (tirée du drame poétique écrit par Henrik Ibsen).

En lisant le roman, il peut être intéressant d’écouter la musique en parallèle.  Allez, c’est cadeau 🙂

A partir de là, sa vie va complètement basculer.  Cette nouvelle vie, pourtant prometteuse, ne sera pas toujours faite de strass et de paillettes.

Je ne suis pas complètement rentrée dans cette partie car Anna m’a souvent tapé sur les nerfs.  Alors oui, elle vit paisiblement dans le fin fond d’une montagne et est amenée à la ville avec toute la naïveté dont elle peut faire preuve.  Oui, tout n’a pas été simple pour elle mais je ne sais pas quelque chose en elle fait que je n’ai pas eu d’empathie.

Par contre, le contexte d’Anna est intéressant, une guerre mondiale se prépare, la peur s’installe, les mouvements anti-juifs se mettent en place, les gens se cachent, sont traqués et fusillés.

Donc ça, c’est intéressant, mais voilà, ça ne l’a pas fait pour moi.  Après, deux de mes très proches copines l’ont lu et l’ont préféré au premier tome.

C’est donc mon avis que je te donne et cela ne veut pas dire que ce soit la sacro-sainte vérité.  Si tu hésites, fais-toi ta propre opinion et qui sait, cela pourrait bien devenir un de tes livres préférés.

Bonne journée à toi.

Des bisous,

Isa

 

En voiture, Simone! – Aurélie Valognes

Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et… trois belles-filles délicieusement insupportables ! Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l’arrivée va déstabiliser l’équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d’une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter… et savourez !

Mon Avis:

Avec ce roman, Aurélie Valognes a réussi le pari de me mettre la banane tout au long de ma lecture.

Alors, non, ce n’est pas le prochain Pulitzer et il ne te faudra pas un dictionnaire pour en arriver à bout mais il fait du bien ce bouquin.  Un vrai petit moment feel good.

je ne vais pas t’apprendre ce que sont les fêtes de famille et les petits efforts que l’on fait tous pour que tout se passe bien malgré les personnalités parfois très hétéroclites présentes.

Et bien ce roman c’est ça, c’est l’histoire d’une famille.

Tu vas faire la connaissance de Jacques qui n’ aucun filtre.  Tour ce qui passe par sa tête, sort par sa bouche et ce n’est pas toujours facile à encaisser pour celui qui est la cible de son « commentaire ».

Martine, qui essaie de filtrer ce qui sort de la bouche de Jacques et de faire en sorte que chacun passe un bon moment et voit ses exigences culinaires ou autres satisfaites.

De leur trois garçons et de leur 3 belles-filles.  Et là, c’est festival!!!

On a Stéphanie,  la mère de famille un peu control freak qui peut quand même très vite mettre ton système nerveux à l’épreuve.

Laura, la végétarienne un peu culpabilisante, prête à manger des craquottes sur un coin du canapé avec un air de Jésus sacrifié (mais pas silencieux le Jésus, non, non…).

Et Jeanne, la dernière à rejoindre la famille avec des relents d’indépendance, de féminisme et un petit soupçon de manque de confiance en soi.

Bref, ce noël-ci tout va déraper et il faudra que Martine elle-même se rebelle pour que toute cette petite famille se remette en question.

Vas-y, fais-toi plaisir et ouvre ce petit bol d’air frais de 241 pages.  Alors, ça ne mettra peut-être pas des paillettes dans ta vie mais au moins tu auras le sourire aux lèvres.

Bisous,

Isa

 

Le Puits des Mémoires: La Traque – Gabriel Katz

TOME 1: LA TRAQUE

Trois hommes se réveillent dans les débris d’un chariot pénitenciaire accidenté en pleine montagne.  aucun d’eux n’a le moindre souvenir de son nom, de son passé, ni de la raison pour laquelle il se retrouve là, en haillons, sur une terre inconnue et glacée.  Sur leurs traces, une horde de guerriers venus de l’autre bout du monde met le royaume à feu et à sang pour les retrouver.

Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués, ils vont devoir apprendre à travailler ensemble afin de découvrir la vérité, et survivre dans un monde où règnent violence, complots et magie noire.

Mon avis:

Avant toute chose, il est important de savoir que Le Puits des mémoires est une trilogie.  J’en avais eu de bons échos mais comme je ne savais pas si l’ambiance allait me plaire, je n’avais acheté que le premier opus.

GROSSE ERREUR à laquelle j’ai remédié à peine le premier volume terminé.

L’histoire commence par un accident de charriot mortuaire en haut d’une montagne.  Sauf que ce ne sont pas des morts que l’on transporte dans ces 4 cerceuils mais des vivants.

C’est en haut de cette montagne que l’on va faire connaissance avec trois inconnus qui ignorent tout d’eux-même car la mémoire leur fait défaut.

Après s’être choisi un nom, ils décident de prendre la route ensemble afin de découvrir qui ils sont, d’où ils viennent et ce qu’il faisaient dans un cerceuil escorté par une garde armée au milieu des montagnes.

Ce qu’ils ignorent à ce moment là, c’est que le temps leur est compté car des gens pas très très gentils sont à leurs trousses.

Lors d’un premier affrontement,  nos 3 héros se rendent comptent qu’ils possèdent certaines capacités.  Karib est visiblement mage de guerre, Nils est le meilleur lanceur de pierres qui soit et Olen a une parfaite maîtrise de l’épée.

Au fil des pages, ils n’auront de cesse d’être traqués.  Une armée de 200 soldats est envoyée en terre d’Hélion pour leur capture.

Qui sont ces 3 inconnus?  Qu’ont-ils de si spécial pour attirer une armée de 200 soldats venus de l’autre bout du royaume?  Qu’ont-ils fait pour que leur tête soit mise à prix d’or et que tous les mercenaires des alentours se jettent à leur trousse?

J’ai adoré ce livre.  On a autant envie que les personnages de savoir qui ils sont, quels sont leur pouvoirs, d’où ils viennent et ce qu’ils ont fait.

On se demande pourquoi cette traque sans précédent, ce déploiement de toute une armée pour juste 3 hommes.  On espère qu’ils vont s’en sortir, on les sent bons même s’ils ont une parfaite maîtrise de l’art de la guerre.

Les personnages sont tout à fait différents mais hyper courageux et ils forment un groupe assez hétéroclite.  Olen est le sentimental, Nils le calme personnifié et Karib le sage.  Il leur faudra d’ailleurs tenir compte de tous ces traits de caractère pour avancer comme il se doit dans leur quête de survie et de vérité.

Je ne vais pas te spoiler mais on apprendra donc au fil de pages qui ils sont et ce qu’ils ont fait.  Le hic, c’est que cela ne fera qu’attiser ta curiosité et ton envie d’en savoir encore plus.

Cet ouvrage a reçu le prix des Imaginales, je ne suis donc (heureusement) pas la seule à l’avoir trouvé super.  C’est un bon mélange entre Fantasy, aventure et polar psychologique.

Je te recommande fortement ce livre de 381 pages et de sa suite.  En effet, la trilogie intensifie le suspens au fil des pages et si certes on apprends qui ils sont, on se demande comment ils en sont arrivé là.

Si une chronique des autres volumes t’intéresse, n’hésites pas à me le faire savoir.

Des bisous,

Isa

 

Liseuse vs livre papier

Si tu passes régulièrement sur ce blog, tu sais que j’adoooore lire.

Ce que tu ne sais pas, c’est que je lis n’importe quand et n’importe où mais aussi sur n’importe quel support.

Tu me vois venir là?

Livre vs Liseuse: mais pourquoi tant de haine?

Il m’a fallu un certain temps pour le reconnaitre mais le livre papier n’est pas toujours ce qu’il y a de plus pratique pour moi.

Avant de me lancer des pierres, laisse-moi t’expliquer.

Des paramètres qui comptent: l’espace, le poids, le volume

La raison principale de mon passage à la liseuse se résume aux vacances.

En effet, prendre l’avion avec au minimum 4 livres dans les bagages n’est pas toujours pratique.

Déjà tu croises les doigts pour que ton livre arrive sain et sauf (oui, j’ai un petit côté maniaque).

Et puis tu (re)croise les doigts pour que le poids de tes livres ne t’oblige pas à ouvrir ta valise au milieu de l’aéroport car tu es en excess bagage.

Tu n’as aucune envie que ta passion des livres t’oblige (devant une foule de voyageurs hostiles) à leur trouver une place in extremis dans un sac à dos envahi par les playmobils et autres jouets de ton minitoi.

Du coup, un j’ai opté pour la liseuse.  Que tu voyages avec 1 ou 20 livres, son poids ne change pas, les coins restent intacts, bref tu n’es pas obligé(e) d’asperger ta valise d’eau bénite en espérant que les dieux soient avec toi.

La taupe: ma vision déclinante

Ensuite, pour la taupe que je suis, la liseuse est un bien pratique.

En effet, tu as accès à toutes une série de réglages pour rendre ta lecture optimale.  Tu peux même agrandir les caractères et ça, c’est MA-GI-QUE (bon ok, j’ai poussé l’exemple à l’extrême, mais tu vois le concept?).

Je précise que je n’ai pas encore 89 ans mais, pour moi, la liseuse prend tout son sens.

Généralement, après une journée devant le PC, je galère un peu niveau vision mais là…un monde nouveau s’offre à moi, à toi, à nous…

Alors tu l’auras compris, je ne te dis pas de remplacer le papier par la liseuse, je te dis juste que les deux peuvent vivre côte à côte sans devenir la fin de l’autre.

Si jamais tu es passé du papier au numérique ou si tu vis avec les deux, n’hésites pas à me dire si tout s’est passé comme sur des roulettes ou s’il t’a fallu une petite adaptation.

Des bisous,

Isa

Trois éclats toutes les vingts secondes – Françoise Kerymer

Au large du Finistère, là où la terre finit, où le plus grand cimetière marin du monde murmure ces légendes, une île: l’île de Sein.

Emma et son fils, Camille, Sept ans, y débarquent pour passer deux mois d’été.

La jeune mère est désespérée: contrainte à cet exil par son mari, elle éprouve les plus grandes difficultés à comprendre son fils, à l’intelligence aiguë et au caractère imprévisible.  Et si le jeune garçon s’enthousiasme immédiatement pour l’île, Emma résiste malgré le soutien d’Armelle, la restauratrice au grand coeur, de Ronan, marin de la navette quotidienne avec la grande terre, et de Louis-Camille, compositeur solitaire.

Entre ciel et mer un drame se joue.

La magie de l’île bretonne réussira-t-elle à sauver la mère et son enfant?

Un récit lumineux, qui mêle finement psychologie et suspense.

Mon avis

J’ai un rapport un peu particulier à ce livre de par mon vécu.  C’est donc un peu difficile de te retranscrire toute la palette d’émotions par laquelle je suis passée en le lisant et je ne suis pas certaine que tu ressentiras ce livre de la même façon que moi.

C’est l’histoire d’une relation mère-fils qui est difficile à mettre en place, qui amène son lot de frustrations, d’interrogations et de remises en question.

C’est une relation où la nature de l’un chamboule toutes les certitudes de l’autre.  Et au milieu de tout cela, il faut trouver l’équilibre qui va permettre à l’un de se développer sereinement et à l’autre d’appréhender ce rôle de maman qui n’est pas toujours simple.

Ce livre est une belle déclaration d’amour d’un fils à sa mère et d’une mère à son fils.

C’est une  histoire qui charrie son lot de tempêtes et d’accalmies avant d’enfin arriver à cette mer calme et belle.  Cette mer qui entoure l’île sur laquelle s’encre cette histoire.

C’est l’histoire d’Emma, une très belle femme, habituée à sa vie Parisienne.

C’est l’histoire d’une femme qui mène une vie qui ne lui convient pas, qui ne lui convient plus.

C’est l’histoire d’une femme qui se réfugie dans ses séances de massages pour échapper à un mari rarement là mais pourtant omniprésent.

C’est l’histoire d’une femme qui fuit sa vie conjugale, sa vie de mère, son enfant qui ne la comprends pas et qu’elle ne comprends pas elle-même.

C’est l’histoire d’une femme qui a l’impression de tout faire de travers et d’être constamment jugée et mise face à son échec.

C’est l’histoire d’une mère qui aime son fils mais qui n’en peux plus de ces sautes d’humeurs, de son trop d’intelligence, de ses réactions excessives et disproportionnées.

C’est l’histoire d’un mère qui part à la dérive.

C’est aussi l’histoire de Camille, enfant surdoué qui vit dans son monde et suit ses propres règles.

Camille convaincu que sa maman ne l’aime pas malgré tous ses efforts pour attirer son attention, son affection  et son amour.

Camille dont les codes diffèrent de ceux des autres enfants de 7 ans et qui se retrouve souvent mis à l’écart.

C’est l’histoire de deux êtres blessés et en mal d’amour, d’une mise à l’exil de la mère et du fils afin qu’ils trouvent comment « fonctionner » ensemble, comment s’apprivoiser, comment s’aimer sans que cela ne soit douloureux.

Dans leur recherche d’accalmie, toute aide extérieure est la bienvenue.

Cette aide, ils la trouveront entre autre auprès d’Armelle, cette gérante de restaurant qui va prendre Camille sous son aile et laisser le temps à Emma de  reprendre le contrôle de sa vie, de remettre de l’ordre dans ses émotions, d’améliorer son rapport à elle-même.

De Louis-Camille qui sera le révélateur du petit Camille.  Ce musicien voit en Camille une mini version de lui-même, un être complexe mais plein de richesses, de talent.  Il décèle chez Camille la lumière qui ne demande qu’à éblouir.

De Ronan, ce marin qui sert de trait d’union entre l’île et la péninsule, qui va bousculer Emma dans ses habitudes, son rapport aux autres.

Ronan va dissiper le brouillard dans lequel Emma s’enfonce et lui donner une nouvelle ligne d’horizon tant personnelle que professionnelle.

C’est une très belle histoire aux odeurs marines où la seule chose à faire est de se laisser porter par les vagues.  Mais attention, si certains passages s’apparentent à une mer calme et paisible, d’autres sont remplis de houle, de vagues, de tempête.

Tout dans ces 346 pages est calqué sur le rythme de la mer.

Ce roman brasse une marée d’émotions qui m’ont été familières à un moment bien particulier de ma vie.

Il me conforte dans l’idée que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, qu’il faut s’accrocher, garder le cap et qu’après la pluie, vient le beau temps.

Tu auras compris,  j’ai aimé cette lecture pour toute la psychologie qu’il y dans ces pages, pour la bienveillance des personnages secondaires, pour l’absence de jugement, pour la justesse de l’analyse d’Emma et Camille.

Je te le conseille parce qu’il prouve qu’avec un petit coup de pouce, tout peut changer, tout peut devenir beau.

Alors oui avant d’arriver au rose, on risque de passer par le gris.  Mais au final gris et rose vont bien ensemble non?

Des bisous,

Isa

 

 

Changer l’eau des fleurs – Valérie Perrin

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne.  les gens de passage et les habitués viennent se confier et se réchauffer dans sa loge.  Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée.  mais quels événements ont menés Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s’entremêlent?

Après le succès des Oubliés du dimanche, un nouvel hymne au merveilleux des choses simples.

Mon avis

C’est beau, c’est triste, c’est plein d’espoir, c’est compliqué, c’est Violette quoi!

La vie n’a pas toujours été tendre avec Violette: née sous X, elle passe de foyers en foyers jusqu’à ses presque 18 ans.  Depuis, elle se débrouille et se jette dans la vie.

Serveuse presque majeure dans un bar de discothèque, elle rencontre Philippe Toussaint.

Philippe, le tombeur de ces dames qui a l’air de la trouver à son goût et avec qui un jour sans l’avoir vu venir, elle emménage.

Philippe c’est le personnage que tu vas aimer détester pour au final te demander s’il méritait toute ta haine.

Philippe, c’est le glandeur par excellence, le playboy sans aucune chance de guérison, le motard beau comme un Dieu qui sait que les femmes se pâment devant lui.

Mais Philippe c’est aussi et surtout le centre de la vie de Violette et le mari que je n’aurais jamais voulu avoir.

Violette, elle, est complexe et tellement simple à la fois.

Elle porte ses habits de nuit avec en dessous ses habits de jour.

Elle paraît sombre mais tout en elle est lumière.

Elle est abimée par la vie, par le manque d’amour, par ses horaires insupportables mais surtout par le drame… par son drame.

Violette, c’est le genre de femme qui gagne à être connue.

C’est une maman dévouée qui fait ce qu’elle peut avec les moyens du bord (et le moyens sont très très faibles).

C’est la femme au bord de l’épuisement qui ne dort que quelques heures car son mari n’en touche pas une et qu’il faut lever la barrière.

C’est la femme qui fait des miracles avec le peu qu’elle a et surtout le rien qu’on lui donne.

C’est l’amie fidèle et toujours prête à aider dont le seul bonheur sont ces vacances dans le Sud de la France.

C’est aussi et surtout celle qui deviendra la gardienne de cimetière pour revivre entourée de tombes.

Elle connait par cœur le nom de chaque « résident » de son cimetière ainsi que son histoire.

Elle consigne soigneusement dans un petit journal ce qu’il se passe le jour des funérailles, juste au cas où, pour garder une trace.

Ce cimetière c’est ce qui va redonner à Violette son envie de vivre, d’aimer et d’être aimée.

C’est là qu’elle va se créer sa famille, celle qu’elle a choisi pas celle que la vie lui impose.

Je ne sais pas comment te parler de ce livre parce qu’il est beau, il m’a prise aux tripes, il m’a donné envie de pleurer, de vomir, de frapper, de rire, d’y croire encore et toujours.

Ce livre, c’est surtout une belle leçon de vie couchée sur 664 pages avec cette petite phrase qui commence chaque chapitre.

« Chapitre 13.  Il y a plus fort que la mort, c’est le souvenirs des absents dans la mémoire des vivants« 
« Chapitre 88.  là d’où je suis, je souris car ma vie fut belle et surtout, j’ai aimé »

Alors, si tu hésites à le lire, je te dis fonce. 

Si es occupé(e) à le lire, je te dis profites de chaque page. 

Si tu ne veux pas le lire, je te dis dommage car tu passes à côté d’une belle plume, d’un beau récit et d’un personnage extraordinaire.

A toi de voir….

Bisous,

Isa